Du 18 au 22 mai 2010 : A la découverte de la région du Bio-bio (côté Cordillère)

Les vacances d'automne sont arrivées et c'est la fin du travail à la cave pour Miguel : une semaine pour souffler...
Nous n'avons rien organisé, nous voudrions aller en Argentine rendre visite à nos amis de Cordoba et Rafaela et voir les chutes d'Iguaçu. Mais nous prenons conscience des distances soudainement : quatre jours de bus sur sept, ça fait beaucoup... Et la fatigue commence à se faire sentir, les jours sont courts et moins ensoleillés...
Finalement, nous décidons de visiter la Région du Bio-Bio, que nous avions laissée de côté cet été. Malheureusement, la côte et plus particulièrement les villes de Concepción et Constitución ont été très endommagées par le tremblement de terre du 27 février dernier. Nous optons donc pour la Cordillère, un voyage sous le signe de l'eau dans tous ses états : lacs, rivières, cascades, geysers et eaux thermales...

Destination première : Réserve Nationale de la Laguna del Laja. Assez décevante finalement malgré les belles photos que nous y avons prises... Tout d'abord, la réserve est très difficile d'accès sans voiture personnelle : il faut prendre un bus depuis Los Ángeles, marcher sur une piste forestière sans grand intérêt pendant 11 kilomètres pour atteindre la zone de randonnée proprement dite. La piste ayant été endommagée par un éboulement lors du tremblement de terre, très peu de voitures y circulent et le stop n'est donc pas très efficace. Autre point négatif : bien que ce soit une réserve nationale, un barrage installé par une centrale électrique et une station de ski gâchent un peu le paysage.
Ceci mis à part, le volcan Antuco et la Sierra Velluda offrent des paysages magiques, les coulées de lave de la dernière éruption s'étendent à perte de vue, et au sommet d'une longue pente abrupte, la Laguna del Laja s'impose. Silence et solitude. Il y a 70 ans, l'éruption bloqua le cours de la rivière Laja, créant ce barrage naturel. Nous retrouvons la fameuse rivière plus bas surgissant sous la lave à la cascade El Salto de Las Chilcas.

Nous retournons sur nos pas pour visiter la ville de Los Ángeles, dont le principal intérêt est le musée d'art mapuche qui est malheureusement fermé car endommagé pendant le tremblement de terre et poursuivons notre périple pour rencontrer une nouvelle et dernière fois la rivière Laja aux cascades des Saltos del Laja.  Il s'agit en fait de deux grandes chutes d'eaux de 50 m de haut en forme de fers à cheval. Impressionnantes  chacune de son côté et chacune à sa façon... En raison de la construction d'un hôtel entre les deux, elles ne peuvent être observées ensemble que vues du ciel ou de l'hôtel.  La première chute est la plus connue. Elle peut être observée depuis la route. Une allée asphaltée conduit ensuite au sommet ou aux pieds de la cascade. Miguel a réussit à accéder aux pieds de la cascade malgré les projections d'eau. Moi, j'y ai renoncé. A mi-chemin,  j'étais déjà trempée et avais manqué de glisser sur la mousse à plusieurs reprises... La majorité des touristes qui visitent le site ignorent la présence de la deuxième cascade mais j'avais vu une photo du site vu du ciel. En insistant auprès de la personne chargée de l'information touristique, nous avons finalement obtenu quelques indications permettant d'accéder au deuxième site. Après une demi-heure de marche et la traversée d'un camping fermé, nous avons eu le privilège de contempler la deuxième cascade, plus sauvage et plus authentique. Sans doute les cascades les plus grandes que nous avons vu. Nous ne pouvons nous empêcher de penser aux chutes d'Iguaçu...

Troisième destination : Chillán. Encore fallait-il y arriver depuis les Saltos... N'étant pas en saison touristique, aucun bus ne faisait la liaison Saltos del Laja - Chillán. Nous avons donc combiné autostop et bus pour arriver finalement à notre destination, Chillán, où nous avons trouvé sans problème un petit hostal pour nous doucher et nous reposer. Après deux nuits sous tente, un vrai plaisir ! Sans parler du repas copieux que nous nous sommes offerts à La Motoneta, restaurant le plus connu de Chillán... Un vrai délice!!!
Le lendemain, nous étions frais et dispos pour une excursion d'une journée dans la Cordillère des Andes, à la découverte des fameux Nevados de Chillán, connus dans tout le Chili pour leurs beaux paysages, leurs thermes et leur station de ski de luxe avec Hôtel 5 étoiles et casino... Là encore, pas facile d'y accéder sans voiture personnelle : nous avons dû combiner bus, marche à pied et stop pour arriver à la station. Et une fois en haut, pas grand chose à voir à priori : un grand hôtel, un casino, une station de ski hors saison, des piscines d'eaux thermales à ciel ouvert payantes. Nous avons opté pour une option alternative : arriver jusqu'à l'endroit où l'eau thermale est pompée, les geysers et leurs fumeroles ! Une belle promenade dans la forêt automnale, et au sommet la récompense pour nous tout seuls. Nous avons même pu tremper nos pieds dans l'eau tiède retenue par des barrages de pierres aménagés sur place, avant de pique-niquer tout en contemplant la Cordillère... Il faut malheureusement contrebalancer ce beau tableau : les nombreux tubes et pompes destinés à amener l'eau aux piscines des grands hôtels gâchaient un peu le paysage... Sur le chemin du retour nous avons visité la Grotte des Pangües et avons fait une belle rencontre en stop : nous avons rejoint la ville de Chillan en compagnie d'un père et son fils qui nous ont fait part de leurs riches expériences montagnardes. 
Le lendemain, avant de rentrer à Curico pour reprendre l'école, nous avons visité la ville de Chillàn : sa place d'armes, sa cathédrale, son marché artisanal, son marché en plein air et, ce qui fait sa renommé, son marché  couvert de "longanizas" (saucisses). Nous n'avons pas pu nous empêcher d'en ramener pour les déguster plus tard en repensant à notre voyage de quatre jours à travers la région du Bio-Bio...

Viaje VIII Región
1 Response
  1. All Says:

    Que bonitas las cascadas. Una pena que no fueseis al casino, la suerte del primerizo siempre esta ahí.


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