La bicicleta en Curicó

Esta entrada va a tratar sobre una de mis pasiones, la bicicleta, y es que mucha gente se mueve así en Curicó y es considerada como la Capital ciclista de Chile, debido a que ha aportado numerosos deportistas de élite.
Como pasa en otros muchos sitios donde tener un coche es un lujo al alcance de pocos, la bicicleta forma parte de la vida diaria de mucha gente en esta ciudad. Y el hecho de ser completamente llana y que las distancias son relativamente cortas la convierten en el mejor modo de desplazarse.
Viendo esto, nada más llegar (y en mi caso nada más despedirme de mi querida Passepartout) nos pusimos a buscar bicicletas. Empezamos mirando en tiendas, pero lo que más había eran las típicas mountain bikes de supermercado, sólo que aquí parece ser que a los chavales les gusta más la imagen que la calidad y que se parezcan lo más posible a motos trialeras, y todas vienen con doble suspensión, frenos de disco, pero que se rompen con mirarlas. Así que viendo lo que había y siguiendo los consejos de que no era raro que se robasen bicis, decidimos que lo mejor para la ciudad eran unas usadas y de paseo. Y así, después de rebuscar entre todas las bicicleterías, acabamos yendo a un mercadillo de los barrios bajos y apareció el “Frankenstein” de Marie, increíble mezcla de trozos de múltiples bicicletas, de manos de un Hare Krishna por 20.000 pesos (25 €). Y yo ya desesperado por no encontrar con lo que había soñado, pues volví a una tienda donde había visto una, y por el mismo precio que la de Marie se convirtió en mi “Cacho-chatarra”, y contentos y felices nos volvimos sobre nuestras monturas rezando para que no se desmontasen de repente, y aprendiendo el funcionamiento del freno contra pedal.

Después de una semana sobre ellas, y usándolas frecuentemente para ir a comprar, dar vueltas por la ciudad y Marie para ir a la escuela, parece ser que resisten y ya las estamos tomando cariño. Y tras algunos “tuneos”, entre ellos ponerlas luces, cadenas y candados, y una caja de fruta, nos son muy útiles para el día a día.

Ahí van unas fotillos, y se lleva un premio el que acierte las 7 diferencias entre las 2 bicicletas: Passepartout vs Cacho-chatarra…

Traduction de l'article de Miguel :

Ce chapitre concerne l'une de mes passions, le vélo. En effet, beaucoup de gens se déplacent à vélo à Curicó. La petite ville est d'ailleurs considérée comme la capitale cycliste du Chili, du fait que de nombreux cyclistes de haut niveau en sont issus.

Comme c'est le cas dans de nombreux autres endroits, où avoir une voiture est un luxe à la portée de quelques uns, la bicyclette fait partie de la vie quotidienne de beaucoup de "Curicanos". Le fait que tout soit plat et que les distances soient relativement petites, font que le vélo est la meilleure manière de se déplacer à Curicó.

Tout cela pris en considération, dès notre arrivée (et dans mon cas, juste après avoir quitté ma chère "Passepartout"), nous nous sommes mis à chercher des vélos. Nous avons commencé par les magasins, mais ce que nous trouvions était essentiellement des Mountain Bikes typiques de supermarché. Et comme il semble qu'ici l'image importe plus que la qualité (en matière vélo en tous cas) et que l'important pour les jeunes c'est que leur vélo ressemble le plus possible aux motocross, tous les vélos viennent avec une double suspension, des freins de disque..., mais qui se cassent rien qu'en les regardant ! Donc en voyant ce qui existait et en prenant en considération le fait que les vols de vélos sont fréquents, pour ne pas dire très fréquents à Curicó, nous avons opté pour des vélos d'occasion, usés, de promenade. Et ainsi, après avoir recherché dans tous les ateliers de vélos, nous avons fini par aller dans un petit marché des bas quartiers. Et le "Frankenstein" de Marie est apparu, un mélange incroyable de morceaux de multiples bicyclettes, vendu par un Hare Krishna pour 20.000 pesos (25 €). Quant à moi, désespéré de ne pas avoir trouvé ce que je recherchais, je suis retourné à un magasin où j'avais repéré ce qui, pour le même prix que celle de Marie, s'est converti en mon "Morceau de ferraille". Contents et heureux, nous sommes rentrés sur nos montures, en priant pour qu'elles ne s'écroulent pas tout à coup, et en apprenant sur le tas le rétropédalage.

Après une semaine d'utilisations fréquentes pour aller faire les courses, nous promener dans Curicó et Marie pour aller à l'école, il semble qu'elles résistent et déjà nous les prenons en affection. Suite à quelques modifications "tuning", parmi lesquelles l'acquisition de chaînes et de cadenas, ainsi que l'installation de lumières et d'une caisse de fruits, elles nous sont très utiles au jour le jour.

Ci-dessous voici quelques photos... Une récompense sera offerte à celui qui trouvera les 7 différences entre les 2 vélos : Passepartout / Morceau de ferraille !


Bicicletas
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21 aôut : Déjà un mois...

Il y a un mois, nous étions dans l'avion, à la fois contents et angoissés par ce qui nous attendait... On a l'impression que tout cela est déjà loin, maintenant que nous avons notre petite maison, que nous avons commencé à trouver nos habitudes, que nous nous faisons chaque fois davantage de relations...

Niveau travail, pour moi tout va pour le mieux : en attendant de remplacer l'une des maîtresses de Grande Section qui va partir en congé maternité, je remplace les maîtresse malades ou j'aide dans les différentes classes. Je n'ai donc rien à préparer à la maison : je rentre le soir, je ne suis pas fatiguée, et j'ai tout mon temps pour être avec Miguel ! En plus, je ne sais pas si c'est le fait de vivre avec Miguel, ou si c'est l'état d'esprit chilien qui me gagne, mais je suis bien plus détendue : en France, on m'aurait dit " La maîtresse de CM2 est malade, tu prends la classe tout de suite !" sans avoir préparer, sans connaître les élèves... c'était même pas la peine !!! Là, je suis zen, et tout se passe pour le mieux !!!
Miguel de son côté continue à chercher : jusqu'à présent, il s'est concentré sur ce qui correspond le mieux à ses études (la CONAF, organisme similaire à l'ONF, Université de Talca où des professeurs spécialisés sont disposés à l'aider, entreprises forestières de la région...). Le problème c'est que tout marche par le biais de contacts (tu connais untel, qui connaît untel, qui travaille dans telle entreprise...). Dès notre arrivée, nous avons très vite établit ce genre de contacts mais les choses vont très lentement : on te dit qu'on va t'appeler et on ne t'appelle jamais, on te donne rendez-vous et on te pose un lapin... Il faut donc s'armer de patience !

Niveau maison : ça y est ! Nous avons trouvé un nouveau chez nous ! C'est finalement par le biais de la famille que nous avons rencontrée dans le bus pour aller à Los Queñes : cette famille déménage fin septembre pour une maison plus grande et ils vont donc nous louer leur maison actuelle pour 15 € de plus par mois que là où nous sommes actuellement. C'est une petite maison indépendante, presque dans le même quartier que "notre petite maison de papier", avec deux chambres, un grand séjour / cuisine, un préau et un petit jardin. Ils vont tout repeindre avant de partir et installer du carrelage dans la salle de bain. En plus, ils vont nous laisser des meubles et électroménagers... Donc tout est parfait !!! C'est une vraie maison cette fois !!

Niveau relations sociales et amis, nous avons beaucoup côtoyé les français de Curicó au début : mon directeur et sa femme (Christian et Christine), Anne, ma collègue de travail et son conjoint chilien, Armin, ainsi qu'une famille française installée au Chili depuis 12 ans (Jérôme, Annie et leur fille Justine) que nous avons rencontrée grâce à Christine et Christian et qui nous ont invités à une soirée Karaoké dans leur superbe maison dans la campagne. Mais petit à petit, nous rencontrons de plus en plus de chiliens, qui nous font découvrir leur culture et leur façon de vivre. Ils sont tellement accueillants ! Nous avons été prendre le goûter (ici on dit "tomar las once") chez notre propriétaire qui nous a offert des "completos" (hot dog à la chilienne), nous avons été invités par la famille de notre future maison (Sandra, Manolo, Daniela et Arantza) à deux reprises, la deuxième fois avec cours de cuisine inclus !!! Enfin, nous sommes invités ce week-end chez une collègue de travail chilienne qui est adorable ! Maintenant, ça va être à nous de retourner les invitations : nous avons d'ores et déjà acheté des couverts (nous n'en avions que 3 de chaque...). Il ne nous manque plus que les verres et les assiettes et nous serons parés !!!

La frustration du moment : avec le mauvais temps et l'installation nous n'avons finalement pas beaucoup visité (deux voyages à Santiago, rando à Los Queñes, visite et revisite de Curicó : sa "Plaza de armas", son marché, son cerro, ses activités culturelles...). Les week-end passent vite et la semaine nous sommes bloqués à cause de mon travail donc c'est frustrant !!! Vivement les vacances : le 18 septembre, pour la fête nationale chilienne !



16 de Agosto. Primeras impresiones de Curicó

Curicó (que en quechua quiere decir “aguas negras”), es una pequeña ciudad de 200.000 habitantes, pero a pesar de esto, en ocasiones algo caótica, principalmente debido a que todo el mundo se mueve en coche, y el que no tiene, pues en taxi colectivo. Esto es de lo que más nos ha sorprendido desde que llegamos, y siempre que preguntamos a alguien sobre como llegar a algún sitio, lo primero que indican es el colectivo que te lleva hacia allá (los colectivos son taxis que hacen siempre la misma ruta dentro de la ciudad, se les puede parar donde sea y te bajan donde quieras dentro de su ruta, y todo esto por un módico precio: alrededor de 0,5 €). Por eso las calles principales aparecen llenitas de coches en horas punta, y que en su mayoría son grandísimos todo-terreno. Pero como lado bueno sobre la movilidad en la ciudad, decir que mucha gente se desplaza en bicicleta, aprovechando que la ciudad es completamente llana (quitando un pequeño cerro). Y no sólo se usa la bicicleta como medio de transporte de personas, sino también de mercancías y de pequeños puestos callejeros en los que se vende de todo, gracias a unas bicis modificadas con un remolque delantero.


Dentro de poco ya hará un mes que estamos por acá, y por ahora aprovechamos bien las actividades culturales que hay, y aunque no son muy abundantes, si se busca al final siempre hay algo, y ya hemos podido disfrutar de unas jornadas de teatro contemporáneo realizado por estudiantes, un concierto de música clásica en una iglesia y una clase del baile tradicional de Chile, que se llama “cueca”. También hemos establecido varias relaciones sociales con personas que residen en Curicó y alrededores, entre ellas hay familias de franceses con las que hemos quedado para cenar varias veces y una de ellas con karaoke incluido!!, una pareja formada por una francesa colega de trabajo de Marie, Anne y su “pololo” Armin, que es de Chile, y que por ahora son los amigos de edad más cercana a la nuestra que tenemos, junto a Verónica, que es una antigua amiga de Marie de Francia. Y poco a poco se va abriendo más el círculo de conocidos, gracias a que la gente de aquí es muy sociable y acogedora, y enseguida están interesados en conocernos más. Como ejemplo más reciente tenemos a una familia de “curicanos” que conocimos camino a la excursión a los Queñes y que nos han propuesto arrendar su casa, y el día que fuimos a verla, nos invitaron a “tomar las once” (una especie de merienda-cena muy típica) y estuvimos charlando toda la tarde muy amigablemente, con demostración de cueca incluida. Esta además es la gran novedad, ya que es muy probable que nos mudemos a finales de septiembre a dicha casa, ¡¡¡que esta vez si que es una casa de verdad!!!


Curicó (qui en Quechua veut dire "eaux noires"), est une petite ville de 200.000 habitants. Ce n'est pas grand chose mais il faut voir l'heure de pointe à Curicó !!! En effet, tout le monde se déplace en voiture (même pour parcourir 200 m!), plus la voiture est grande, mieux c'est (le top du top c'est le 4x4 avec remorque et si tu peux mettre une moto dans la remorque, c'est encore mieux!!!). L'endroit le plus représentatif de ce phénomène : l'école française. Quand à ceux qui n'ont pas de voiture, ils utilisent le taxi collectif mais ils évitent de marcher.

Petit rappel (pour ceux qui n'auraient pas suivi le blog depuis le début...) : les taxis collectifs (ou "colectivos") sont des taxis qui suivent toujours le même itinéraire, on peut les arrêter n'importe où sur cet itinéraire (que ce soit pour monter ou descendre), et tout cela pour la modique somme de 0,5 €. Les bus de ville n'existent pas. Par contre, il nous en aura fallu du temps au début pour faire la distinction entre :
- les taxis normaux (qui t'emmènent où tu veux mais qui sont plus chers) avec ou sans compteur kilométrique, plus ou moins arnaqueurs,
- les différents taxis collectifs (chaque itinéraire porte un numéro, et une fois que tu as trouvé le bon numéro, il faut encore que tu le prennes dans le bon sens...). Bien entendu il n'existe aucune carte qui te précise les itinéraires donc il faut demander!! Les premiers jours de travail, je finissais par me rendre à pied à l'école car aucun taxi ne passait (je n'étais pas sur la bonne route...). Le reste des jours où j'ai voulu prendre le taxi collectif pour aller travailler, ils étaient tous pleins...

Finalement, le vélo c'est pas si mal !! Heureusement pour moi, tout est plat, à part une petite colline au milieu de la ville où les gens vont se promener. Nous ne sommes pas les seuls à nous déplacer à vélo : beaucoup de monde se déplace à vélo (voir article à venir spécifique sur les vélos).

Pour ce qui est des activités artistiques, c'est une petite ville mais en cherchant bien, on arrive toujours à trouver quelque chose à faire. Depuis notre arrivée, nous avons déjà pu assister à un spectacle de théâtre (réalisé par les étudiants), un concert de musique classique dans une église et un cours de danse traditionnelle chilienne, la "cueca".


Curicó
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Le 9 août : sortie à Los Queñes

Voici quelques nouvelles un peu plus fraîches...
Dimanche : grand jour !!! Nous nous sommes enfin rendus près de cette chaîne de montagnes que nous apercevions depuis notre arrivée ici et que nous n'avions pas encore approchée : la fameuse Cordillère des Andes!!!
Au programme :
- Mini-bus d'une heure et demie (ce fût l'occasion de rencontrer une famille chilienne super gentille, qui cherche à louer sa maison à Curico... Quelle coïncidence!! Nous irons donc la visiter dans la semaine...)
- Arrêt au petit village Los Queñes, puis rando avec comme environnement, le lit de la rivière Teno, la Cordillère et......... les lamas ! Le seul point noir : pas de sentier de randonnée... Nous avons donc marché sur la piste, où la circulation était plutôt dense... Etant donné que c'était le jour de l'enfant au Chili (un peu comme la fête des mères ou des pères mais pour les enfants...), les familles emmenaient leurs chers bambins voir la neige dans leur gros 4x4, et ce à 100 km/h.... Ils nous regardaient l'air ahuri : "Que font ces deux gringos (étrangers, surtout des Etats Unis) en train de marcher ? Ils sont vraiment fous ces gringos!!!" Il faut dire qu'ici marcher c'est pour les pauvres : les gens prennent le taxi pour faire 200 m... donc faire de la rando!!!
- Pique-nique dans le lit de la rivière (Au menu quelques petites expérimentations : pâté de tête chilien et fromage en tube qui pourrait dégouter du fromage n'importe quel auvergnat qui se respecte. Mais, n'ayez crainte, le reste de la nourriture chilienne est très bon!!!)

Au total : 10km de magnifiques paysages... C'était super, d'autant plus qu'il faisait un temps magnifique (on se serait presque crus au printemps!! 15 ° minimum!!! ). Mais pour cela je vous laisse admirer les photos...


Por fin llego el día en que pudimos acercarnos a la maravillosa cordillera de los Andes, que miramos a diario desde nuestra llegada.

El día fue así:

- Microbús de una hora y media, donde tuvimos la ocasión de encontrar a una familia chilena muy amable, que nos propuso arrendar su casa de Curicó... ¡que casualidad! Iremos a visitarla a la semana que viene …

- Llegada al pequeño pueblo de Los Queñes, y al momento de bajar del bus ya nos sentimos atraídos hacia las cimas nevadas de la cordillera. Fuimos siguiendo el cauce del río Teno, disfrutando de las increíbles vistas e incluso de algunas llamas. La única pega: no había ningún sendero de montaña desde el pueblo, y tuvimos que andar por una pista forestal con una densa circulación de vehículos. Luego caímos en la cuenta de que era el día del niño y las familias los llevaban a ver la nieve en sus grandes todoterreno, y en ocasiones pasaban junto a nosotros a gran velocidad, lo que rompía la tranquilidad del paraje. Además, al pasar nos miraban asombrados como pensando ¿qué hacen estos dos locos gringos andando si se puede ir en coche? Está claro que no vimos a nadie lejos de su auto, ya que aún es rara la práctica del senderismo entre la población de Chile.

- Pequeño pic-nic a orillas del río con un menú en el que probamos algunas “delicatessen”: un fiambre chileno mezcla de “cosas”, algo parecido al plástico y curry, y un tipo de queso embasado en un tubo y mezclado con ají. Se pueden ver en las fotos, pero su sabor es indescriptible (¡como echo de menos el jamón serrano y el queso manchego!)

En resumen: 10km de paseo por paisajes magníficos y además el tiempo acompaño (casi parecía primavera). Ahora ya podéis ver algunas de las fotillos…


Los Queñes

4 août : La rentrée...

Et oui !!! Comme je vous envie, vous qui êtes en France, au soleil, en vacances !!! Pour moi, ça y est, c'est déjà la reprise... Enfin, finalement, c'est pas si dur car comme il fait froid et gris, on ne se sent pas vraiment en vacances ici...

Mise en garde : Attention, Miguel a relu ce que j'avais écrit et il recommande personnellement à ceux et celles qui ne sont pas "initiés" au vocabulaire de l'Education Nationale de se préparer psychologiquement... En effet, le texte qui suit contient du vocabulaire technique et peut paraître un peu rébarbatif si on est complètement extérieur au système... Je m'en excuse par avance...

Hier, c'était donc la rentrée pour moi. Pas pour les enfants, qui étaient rentrés de leurs vacances d'hiver la semaine dernière. Comme je n'ai pas de classe, le rythme est plutôt cool (pour le moment...). Je commence tous les jours (mercredi compris) à 8h jusqu'à 13h. Ensuite, je suis libre tous les après-midi sauf le lundi où je reprends à 14h30 jusqu'à 19h pour des réunions. A cela doit se rajouter le soutien deux après-midi par semaine (2 x 1h) et peut-être des cours pour les primo-arrivants (enfants qui viennent d'arriver à l'école et qui ont forcément énormément de mal à comprendre ce qu'on leur raconte...).

Enfin, pour le moment, cela me convient tout à fait !! D'autant plus que je n'ai rien à préparer : lundi j'ai passé toute la matinée dans la classe de Grande Section avec Andréa, la maîtresse, qui est chilienne mais qui fait les cours en français. Aujourd'hui, j'étais avec Anne, qui elle est française et qui a la Grande Section B. Étant toutes les deux enceintes, c'est moi qui vais remplacer l'une d'elle pendant le congé de maternité (début septembre pour Andréa, début Octobre pour Anne). Ma grosse peur est qu'ils ne trouvent pas la deuxième remplaçante et que je me retrouve avec les deux classes... C'est une éventualité, car il ne sont pas nombreux dans chaque classe : 14 et 16!!! (Le rêve de toute maîtresse... Pour moi, c'est un gros changement: après ma classe de 28!!). A toutes les maîtresses (et maîtres): l'école de Curico recherche un enseignant (français de préférence) Avis aux amateurs !!!

Les enfants comprennent assez bien ce qu'on leur demande en français (à part quelques uns qui ne comprennent rien du tout et ne font aucun effort pour comprendre...). Au moment de parler, c'est une autre histoire... Ils parlent en espagnol tout le temps!!! Il faut sans cesse les rappeler à l'ordre et lorsqu'ils doivent faire une phrase, rares sont ceux qui réussissent sans demander un mot ou deux.... L'espagnol va beaucoup me servir pour les comprendre et les aider à s'exprimer ! Par contre, j'ai interdiction de parler espagnol avec les enfants, c'est la règle de toute école française : une personne, une langue. Avec les maîtresses, c'est pareil car le directeur veut qu'elles progressent en français. Elles se débrouillent avec plus ou moins d'accent et certains mots ou expressions qu'elles disent sont traduits littéralement du castillan... Ça fait bizarre... Sinon, les enfants sont plutôt mignons (tu lèves un peu la voix et tu as le silence complet), assez autonomes: je suis restée subjuguée par la séance de peinture en GS, où rien n'était installé. Les enfants allaient chercher dans les étagères en se mettant sur la pointe des pieds les pots de peinture, les pinceaux, les journaux pour protéger les tables, puis débarrassaient leurs tables, mettaient leurs travaux à sécher, nettoyaient, retournaient chercher leurs travaux, copiaient le titre... sans interventions de l'adulte... Les tables étaient plus ou moins propres à la fin mais quand même!!! Par contre, certains ne savent pas mettre leurs blousons ou leurs tabliers mais en règle générale, je les trouve plus responsables que ce à quoi je m'attendais, étant donné qu'ils ont des "nanas" (nounous) qui leur font tout à la maison. La majorité des parents passe finalement peu de temps avec leur enfant: c'est la "nana" qui éduque l'enfant. Elle a sa chambre dans la maison familiale et se charge de toutes les tâches...

A oui, j'oubliais : à l'école, tous les enfants sont habillés pareil (blouson rouge avec le coq dans le dos, sweat gris avec le logo de l'école, tablier ou blouse bleu, blanc, rouge, pantalon ou jupe bleus). Les seules différences sont dans les chaussures et les cartables... Finalement, c'est pas mal: au moins, ils ne se comparent pas, et s'ils se salissent c'est moins grave... Par contre pour moi, c'est un casse-tête: ils se ressemblent tous et ont des noms très ressemblants (Martin, Javiera, José...). Quant aux maîtresses et ATSEM, c'est pareil : les prénoms sont ressemblants, elles sont super nombreuses et elles aussi ont des blouses pour qu'on sache qu'elles travaillent à l'Alliance Française (blouse vert foncé pour les maîtresse, bleu foncé pour les ATSEM, à chaque fois aux couleurs de l'école). Elles sont très fières de la porter, même en dehors de l'école (c'est très prestigieux de travailler à l'école française!!). De même, les "nanas" portent leurs blouses partout : l'uniforme a une grande importance au Chili !
A l'école (et en règle générale au Chili), il y a une très grande hiérarchie : les ATSEM, les maîtresses, les coordinatrices de maternelle/primaire (qui sont des maîtresses mais avec un grade au-dessus), puis le directeur (Christian, qui nous a accueillis à notre arrivée à Curico). Il faut faire les choses de façon hiérarchiques à chaque fois et les différences sont flagrantes: dans la cour, les ATSEM sont d'un côté, les maîtresses de l'autre! Ça fait bizarre...

Hier, nous avons eu réunion de 16h30 à 19h avec le directeur pour la formation (en France, ce serait des conférences pédagogiques, sauf que là c'est toutes les semaines, et avec le directeur). Au programme: la prise de parole de la maîtresse. Power Point à l'appui. Les maîtresses chiliennes veulent apprendre davantage : elles s'inscrivent en plus de leurs heures de travail à des cours de français avec le directeur pour faire des études de texte, apprendre à faire des power point... On sent que leur place à l'école est très importante, qu'elles sont toujours désireuses de bien faire, de s'améliorer... car elles peuvent être renvoyées si cela ne va pas... De plus, elles peuvent obtenir des primes de récompense : cette semaine, le directeur "inspecte" chaque classe (à part celles de françaises), rapport à l'appui. La "meilleure" maîtresse aura une prime.... Fonctionnement donc très différent par rapport à la France....

Voilà, à peu près mes premières observations pour ces deux jours... Je vous en dirais plus par la suite... Normalement, si je n'ai pas de remplacement à faire d'ici début septembre, je devrais faire le tour des classes pour observer le fonctionnement...

Ecole

02 août : Bilan de ces deux premières semaines à Curico

C'est bien vrai, nous sommes au Chili... On n'y croit pas vraiment et parfois on se demande ce que l'on fait ici... mais on dirait que la vie ici s'organise petit à petit...

- Miguel se crée des relations pour trouver du travail (ici, tout marche comme ça: tu connais un tel qui connaît un tel et qui fait passer ton CV à un autre...). A chaque endroit où nous allons, les gens sont disposés à nous aider : des vendeurs dans les magasins aux amis des amis... tous veulent aider Miguel à trouver du travail!!! Maintenant, on va voir si ça marche... Espérons, car demain c'est la rentrée pour moi !!!
- Nous avons déjà visité l'école, discuté longuement avec le directeur qui nous a logés la première semaine... 42 heures par semaine, ça promet!!! Heureusement que je commence en douceur, par de l'observation, des ateliers de français... Les collègues ont l'air sympa, surtout l'autre française qui s'appelle Anne qui est enceinte et dont le copain est chilien. Ils nous ont invités hier soir à manger chez eux, et c'était super sympa!!! Mais je vous en dirai plus sur mon travail quand j'aurai commencé...
- Les chiliens : ils sont tous très gentils, surtout avec nous (le fait que nous soyons européens semble jouer en notre faveur...).
- La nourriture : nous avons découvert quelques nouveautés comme un fruit bizarre qui s'appelle "pepino" violet et blanc, le "manjar" ou "dulce de leche" (lait + sucre caramélisé), el "pino" (viande cuisinée avec des oignons) que l'on trouve particulièrement dans les empanadas (pâte feuilletée, fourrée de pino ou de fromage, puis cuite dans l'huile), les mets à base de "choclo" (maïz) "paltas" (avocats) ou "papas" (pommes de terre), les plats de viande grillée... Nous allons essayer de prendre des photos pour vous montrer tout ça... Ce qui nous manque le plus : le fromage (ici, on n'a que du gouda, mais de toutes les sortes!!!).
- Curico: c'est une petite ville tranquille mais il semble y avoir peu de personnes de notre âge... Ce n'est pas très joli mais la vie ici a l'air agréable. Nous verrons bien au jour le jour... C'est bizarre parce qu'on ne se sent pas vraiment comme des touristes : nous observons les choses de façon pratique pour repérer ce qui peut nous servir, nous prenons peu de photos et ne cherchons pas vraiment les monuments caractéristiques...
- la cohabitation se passe très bien : notre plus grosse dispute depuis notre arrivée a porté sur le rideau de douche... donc ça va !!!! C'est génial de partager tout ça à deux!!!

Bilan positif donc!!

Les objectifs des semaines à venir:
- trouver des vélos
- visiter et aller à la montagne !!!!! Nous voyons la cordillère tous les jours mais nous n'y avons pas encore mis les pieds!!!
- trouver du travail pour Miguel
- essayer de trouver un logement plus confortable, cette fois, par le biais des collègues et du bouche à oreilles...

"Nuestra casita de papel" (Notre petite maison en papier...)

Nous voilà chez nous depuis mercredi !!!
Nous avons pu constater les premières petites "surprises" de notre maison :
- un gros trou de 50 cm x 8 cm au dessus de la porte
- deux robinets à l'évier de la salle de bain, mais les deux sont d'eau froide!!!
- l'évier de la cuisine est trop petit pour faire la vaisselle (il faut être ingénieur et tourner les objets à laver de façon très réfléchie pour pouvoir faire la vaisselle!!! C'est donc Miguel qui s'en charge...)
- la porte de la salle de bain ne ferme pas de l'intérieur (il faut demander à quelqu'un de te fermer la porte de l'extérieur, puis, s'il le désire, il te réouvrira quand tu voudras sortir!!!)
- la saleté incorporée à la maison (nous n'arrivons pas à récupérer les éviers...)

Quelques bonnes surprises quand même:
- les tuyauteries de la douche tiennent le coup et nous arrivons à avoir de l'eau chaude!!!
- la maison est facile à chauffer avec notre poêle à gaz et la nuit, nous avons découvert la couverture chauffante!! C'est génial, surtout au moment de rentrer dans ton lit... C'est comme si quelqu'un te l'avait déjà chauffé!!
- nous captons le wifi du voisin, donc nous avons une connexion Internet gratuite!!

Nous nous sommes mis au travail pour tout nettoyer et il nous aura bien fallu toute une journée pour commencer à sentir le propre !!! Nous avons essayé de dissimuler les fentes dans les cloisons avec nos photos et quelques décos... Finalement, nous nous sentons enfin chez nous !!!

Face aux premières déceptions, nous nous sommes remis en quête de maison vendredi pendant une bonne partie de la journée mais la plupart des locations que nous trouvons sont vides et très très sales, dans un quartier beaucoup moins sûr que le nôtre... Aucun résultat donc pour le moment... On se dit que finalement notre petite maison de papier n'est pas si mal... Si ça se trouve, on va rester là toute l'année... Au moins, avec l'argent que nous économisons, nous pourrons faire de beaux voyages!!!


Ya estamos en nuestra casa desde el miércoles, apodada cariñosamente "nuestra casita de papel".
Estas son algunas sorpresillas que nos hemos encontrado:
- Un agujerillo de 50 cm x 8 cm encima de la puerta
- El lavabo del baño tiene 2 grifos, ¡¡pero los dos son de agua fría!!
- El fregadero de la cocina y sus grifos son demasiados pequeños para fregar los platos (dice Marie que hay que ser ingeniero para poder fregar los platos y que por eso me toca a mi hacerlo ... ayayay)
- La puerta del baño no cierra desde dentro (¡hay que pedirle a alguien que cierre la puerta desde fuera y luego si quiere, te reabrirá cuando tengas que salir!)
- La suciedad, que venia de serie con la casa (y que en algunos sitios no logramos hacer desaparecer)

Pero a pesar de todo algunas buenas sorpresas :
- Las cañerías de la ducha aguantan y es posible tener agua caliente
- La casa es fácil de calentar con nuestra estufa de gas y para la noche hemos descubierto la manta eléctrica, ¡es como si antes de entrar en la cama, alguien ya te la hubiera calentado!
- Captamos el wifi del vecino, así que tenemos conexión a internet gratis

El mismo día de llegar nos pusimos manos a la obra para limpiar todo y nos hizo falta todo el día para comenzar a sentir algo de limpieza. Tratamos de disimular algunos huecos con nuestras fotos y finalmente nos sentimos por fin en nuestra casa.

Debido a las primeras decepciones, nos pusimos a buscar casa el viernes (que es cuando sale el periodico de los anuncios de arriendos) pero la mayoría de los alquileres que encontramos están sin amueblar completamente, muy sucios, más caros y en un barrio mucho menos seguro que el nuestro... Así que como no hay nadamejor por el momento, decidimos que finalmente nuestra casita de papel no está tan mal... Y si esto sigue así, puede que nos quedemos en ella todo el año, y dentro de lo malo, ¡¡nos quedará mas plata para nuestros viajecitos!!

Nuestra casita de papel
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