Du 12 au 18 Juillet 2010 : Rapa Nui, L'île de Pâques

Rapa Nui - Cliquez sur la photo pour voir le reste de l'album et ses légendes


Ce n'est pas tous les jours que l'on peut se permettre de fouler la terre de l'île de Pâques, ou plutôt "Rapa Nui" comme l'appellent ses habitants...
Venant d'Europe, il nous aurait fallu minimum 24 heures d'avion non stop, sans parler du budget ! Vivant au Chili, c'est le moment d'aller explorer cette île mi-chilienne mi-polynésienne, à plus de 3 700 km du continent, l'un des territoires habités les plus isolés de la planète...

Vacances d'hiver - Dimanche 11 juillet 2010, il est 23h30 et nous attendons notre avion à l'aéroport de Santiago...
Ce fût une journée bien remplie : finale de la coupe du monde de foot chez Anne et Armin (un grand jour pour Miguel et les espagnols du monde entier!!!), suivie de l'éclipse partielle du soleil en direct du Curicó, préparation de nos inséparables sacs à dos, course contre la montre pour prendre le bus pour Santiago puis rejoindre l'aéroport... Nous soufflons enfin et prenons le temps de réaliser que dans 6 heures, nous serons à Rapa Nui !!!
Que savons-nous de l'île de Pâques ? Peu de choses finalement, ce que nous avons entrelu sur Internet, les avis de ceux qui y sont allés avant nous, pas tous positifs... Nous ne voulons pas trop attendre de ce voyage : il va sans doute y avoir beaucoup de touristes venus assister à l'éclipse totale de soleil (Eh oui!!! Nous l'avons loupée à quelques heures près !!!). Par ailleurs, l'île est tellement "exportée" sous son côté paradisiaque et culturel que nous avons peur d'être déçus par la suite. Cependant, nous profitons de ce moment de répit pour nous imprégner de l'histoire de l'île à travers notre inséparable guide, que nous connaissons presque entièrement maintenant... C'est aussi le dernier voyage (pour cette fois) avant de rentrer en Europe... La nostalgie commence à s'emparer de nous... Pas trop vite quand même ! Nous décollons vers notre destination !

"Iorana Rapa Nui !" Nous y voici... Encore engourdis par le voyage, fatigés par notre petite nuit, le décallage horaire, et par la recherche d'un camping à 4h du matin (heure locale), nous découvrons notre premier "moai"... Il est là, comme sorti d'un rêve, au bord de l'Océan. Beau, grand, impressionant et émouvant... magique. Puis vient le deuxième "moai", puis tout un "ahu"... Nous tombons sous le charme de Rapa Nui et de ses "moais"...

Petit à petit, nous nous familiarisons avec le vocabulaire :
- Moais ou moaïs : ce sont les fameuses statues qui ont fait la renommée de l’île de Pâques. Sculptées dans des roches volcaniques, leur taille varie de 2,5 à 9 mètres de haut. Il y en a plus de 800 répartis sur toute l'île, regardant vers l'intérieur de l'île.
- Les "ahus" : plates-formes monumentales construites en pierre volcanique sur lesquelles reposaient les moais. Lieux sacrés pour les pascuans car ils servaient de sépulture aux différentes familles.
- Les "pukao" : gigantescques chapeaux de scorie volcanique dont les rapa nui ornaient la tête de certains moais.

Ahu Tahai, Ahu Tongariki, Ahu Akivi, Tapati Rapa Nui, Motu Nui, Anakena, Hopu Manu...

Petit à petit, nous découvrons l'histoire de l'île et ses légendes...
L'histoire d'un roi polynésien déchu, Hotu Matua, qui vint s'y installer avec son épouse et sa suite, emmenant avec eux animaux et plantes, et donnant à l'île le nom de : "Te pito o te henua" (le nombril du monde).
L'histoire de différentes tribus, notamment les rivales des Oreilles Courtes et des Oreilles Longues, qui rendaient hommage à leurs divinités et ancêtres en leur édifiant des moais.
L'histoire de guerres tribales durant lesquelles les tribus s'entretuèrent et les moais furent détruits, face contre terre.
L'histoire d'une croyance en un dieu, Make Make et en l'"homme-oiseau", son intermédiaire parmi les hommes. Et d'une cérémonie annuelle légendaire visant à selectionner l'"homme-oiseau" de l'année, le candidat le plus rapide pour recueillir le premier oeuf des hirondelles de mer sur l'îlot Motu Nui, puis le ramener à la nage dans des eaux infestées de requins.
L'histoire d'une dissémination de la population en raison des guerres et de la raréfaction des ressources (à l'échelle d'une île, ce qui pourrait arriver à notre planète en cas de surexploitation...).
L'histoire d'une colonisation désastreuse, la plupart du temps synonyme de pillage, esclavage, domination et disparition de la culture de l'île.
L'histoire de scientifiques et archéologues qui tentent de comprendre et de retracer l'histoire si longtemps effacées... Comment les Moais étaient-ils fabriqués puis déplacés jusqu'aux "ahu"? Comment les Rapa Nui Soulevaient-ils les Moais pour les placer sur les "ahu"? Pourquoi les avoir détruits? Quelle étaient les origines exactes des premiers pascuans?... et autant d'autres questions restées sans réponses.
Mais aussi et surtout l'histoire d'une île à mi-chemin entre l'Océanie et l'Amérique du Sud qui revendique sa culture, sa langue, son origine.

En peu de temps, nous sommes envoûtés par l'île, son histoire légendaire et ses habitants, et nous nous laissons guider à sa découverte. A vélo, en scooter, en voiture, ou à pied, nous allons de site en site (voir description plus détaillée de chaque site et de notre programme des sept jours dans l'article de Miguel) et apprenons à prendre le temps de nous imprégner de chaque endroit.
Car l'île de Rapa Nui a son propre rythme :
Le rythme de ses levers et couchers de soleil sur les Ahu et les Moais.
Le rythme de l'Océan Pacifique qui entoure ses 24km sur 12km.
Le rythme de son climat particulier qui nous montre un peu de chaque saison au cours d'une même journée et se déchaîne la nuit sur les campeurs non avertis qui voient leurs tentes innodées ou envolées.
Le rythme de ses habitants enjoués et détendus au marché artisanal ou à la messe du dimanche matin dans la petite église d'Hanga Roa pleine à craquer...
Nous faisons le vide, nous nous retrouvons et profitons de chaque endroit et de chaque moment. La rencontre avec Ariki, jeune pascuane qui nous éclaira et conseilla dans nos visites, le coucher du soleil sur les Ahu du complexe Tahai, le lever du soleil sur l'Ahu Tongariki avec en prime un groupe de danseurs rapa nui venu tourner sur le lieu, la visite de la fabrique des Moais au volcan Rano-Raraku, notre baignade dans le Pacifique sur la plage d'Ovahe et la promenade sur celle d'Anakena, la visite du village d'Orongo, et du cratère du volcan Rano Kau... Nous avons de plus en plus conscience de la chance que nous avons d'y être...

Et c'est déjà fini, nous revoilà à l'aéroport de Santiago, un dimanche soir... Avons-nous rêvé notre voyage à Rapa Nui ?

12 al 18 de Julio de 2010 : Rapa Nui o Isla de Pascua

Si en el momento de hacer este viaje de fantasía lo veíamos como un sueño, ahora después de tanto tiempo aún más. Por ello es mucho más difícil recordar nuestra semana en Rapa Nui, ya que las imágenes en mi cabeza están envueltas en un halo de irrealidad. Pero a pesar de todo intentaré ser fiel a lo que vivimos en la mágica Isla de Pascua.


Llegamos un día después del eclipse solar total, lo que nos dio algo de rabia porque desde Curicó sólo pudimos verlo parcial. Aún así no podíamos pedir más, sabíamos que la isla estaba llena para verlo, y a partir de este día se iría vaciando de gente para dejárnosla como se debe visitar un lugar tan especial.

Nuestro alojamiento previsto sería un camping para no perder la costumbre, además al ser un lugar muy turístico y alejado de cualquier continente, los precios eran muy elevados para todo. Y nosotros ya íbamos preparados, y nuestras mochilas estaban llenas de comida para pasar la semana.


El vuelo nos dejó a las 4 de la mañana en la oscuridad, y guiándonos por lo poco que habíamos visto en un mapa antes de salir, conseguimos llegar a la costa donde se encontraba la explanada llena de carpas de todos los observadores del eclipse. Tras despertar al vigilante del camping, nos propuso un sitio provisional hasta que se fuese despejando, y pudimos descansar un rato antes de despertarnos sólo parcialmente para contemplar el paraje en el que nos encontrábamos. No teníamos muy claro lo que íbamos a hacer, pero suponíamos que una semana era suficiente para recorrer la isla, aunque nunca sería bastante para disfrutarla en toda su plenitud. Desde Hanga Roa, donde nos encontrábamos y único núcleo de población, era fácil moverse al resto de la zona.


Empezamos visitando la costa oeste, y poco a poco nos iban saludando los indescriptibles moáis en sus ahu, o plataforma ceremonial (Marie describe mucho mejor toda la historia en su articulo). Delante de cada uno de ellos la sensación era surrealista, imaginando como pudieron llegar hasta ahí, y dejándonos transportar a una época pasada en la cual se les adoraba.


Después de visitar a pie las zonas más cercanas, pensamos que aprovecharíamos más el tiempo sobre dos ruedas. Así que dicho y hecho, en nuestros caballos de acero recorrimos sin problema la costa sur, disfrutando en cada parada de todos los moáis a lo largo del camino. Y a cada cual mejor: un ahu que nos recordaba a las piedras angulares de los incas, otro con todos sus moáis derribados y el impresionante Ahu Tongariki, reconstruido y con sus 15 moáis en pie. Además visitamos la fabrica de moáis, el mágico volcán Rano Raraku en cuya ladera sobresalían las esculturas, cuales setas después de un día de lluvia.


Pero la isla no es sólo moáis, además tiene bellos paisajes volcánicos y en uno de ellos esta construido el poblado de Orongo. Aquí se celebraron ritos dedicados al hombre-pájaro, y aún quedan algunas viviendas de piedra, pertenecientes al 2º periodo de la era Rapa Nui. Además, el cráter del volcán presenta una laguna, y en él, crece una vegetación endémica, muy utilizada por la población con fines medicinales desde la antigüedad.

Ya habíamos visitado la mitad sur de la isla, pero para ver el amanecer desde el Ahu Tongariki decidimos pasar a un vehículo a motor, y arrendamos una moto. Volvimos sobre nuestros pasos esta vez de noche, y con la poca luz del faro, conseguimos llegar finalmente al ansiado espectáculo de luz que nos esperaba. Además, para nuestra sorpresa, un grupo de danza tradicional Rapa Nui estaba grabando un vídeo a los pies del ahu. Y en ese ambiente mágico, el amanecer alcanzó mayor esplendor si cabe.
Aunque el día no había hecho más que empezar, y con el sol ya levantado recorrimos a pie la salvaje península de Poike, en la que hay innumerables secretos sólo conocidos por los locales. Desde ahí llegamos a la costa norte que fuimos bordeando, viendo varios petroglifos y el mayor moái erigido sobre un ahu. Junto a él, se encuentra una gran piedra redonda que llaman Ahu te Pito Kura, o el ombligo del mundo.

¿Y qué sería una isla sin playa? Pues para no ser menos, tiene dos: una, la de Ovahe más salvaje y entre acantilados, y otra, la de Anakena, con varios grupos de moáis y una repoblación de palmeras para parecer más exótica aún. Pudimos bañarnos en sus ricas aguas y hasta disfrutar de la segunda parte de la grabación del vídeo de los bailarines.
Por el camino de vuelta, visitamos la fabrica de pukao, o sombreros de los moáis, que se encuentra en el volcán Puna Pau. Y aún nos dio tiempo a llegar al único conjunto de moáis que miran hacia el mar, en el Ahu Akivi, completando un día en el que ya no podíamos saber si estábamos soñando o que ...


Nos dimos un día un poco más relajado para visitar Hanga Roa, aprovechando para conocer a algunos de sus habitantes y descubrir más acerca de su cultura.

Con las pilas recargadas nos dispusimos a subir al punto más alto de la isla, el volcán Terevaka, pasando antes por el museo de la isla. Desde la cima contemplamos sin problema su pequeño tamaño ..., aunque tan grande en su valor histórico. Y para despedirnos de la isla, fuimos a ver un espectáculo de danza, acompañados de unos amigos que conocimos, y acabamos bailando pascuence en la disco con música tradicional.

Con muy bonitos recuerdos pero con el sabor agridulce de necesitar mucho más tiempo para disfrutarla, nos fuimos de la isla con un Iorana Rapa Nui ...


Rapa Nui

Perritos vagos (Canis lupus subespecie chiliaris)

Chile posee una fauna característica, y no sólo esta formada por el cóndor y el puma de los Andes. Hay una especie endémica mucho más fácil de observar en cualquier esquina, es el conocido como "perrito vago".

A priori su observación es muy sencilla, pero el problema es la habilidad que tiene para mimetizarse con el entorno y parecer simplemente un cadáver. Este es su principal comportamiento durante el día, pudiendo realizarlo en solitario o acompañado. Suele elegir lugares sombreados en verano y mas expuestos en invierno, pero no tiene preferencias muy claras y realmente puede estar donde menos te lo esperas ...

Otra de las características que lo definen es su habito nocturno para la caza, lo que justificaría su eterno sueño durante el día. Puede alimentarse de casi cualquier cosa, y es un oportunista la mayor parte del tiempo, pero al caer la oscuridad entra en actividad y comienza a buscar su presa favorita: las bolsas de basura.

En Curicó, y en casi todo el resto de ciudades que conocemos, no hay cubos de basura y la practica habitual es depositar las bolsas en mitad de la calle o estratégicamente colgadas de arboles o vallas. Esto ha hecho que esta especial raza de perro haya evolucionado y desarrolle una extraordinaria destreza para abrir las bolsas, creando adaptaciones según el tamaño del individuo. Los más pequeños serían los encargados de buscarlas en los lugares más inaccesibles, mientras que los mayores las desgarrarían. El resultado de tal cacería puede verse por las mañanas, con restos de basura por todas las calles.

Aquí va un reportaje fotográfico. A ver quien encuentra primero el intruso...


Traduction de l'article de Miguel sur les "perritos vagos" (= petits chiens paresseux)

Le Chili possède une faune caractéristique, qui n'est pas uniquement constituée par le condor et le puma des Andes. Il y a une espèce endémique beaucoup plus facile à observer dans n'importe quel coin de rue qui est connue sous le nom de "perrito vago" (=petit chien paresseux).
 
A priori son observation est très simple, bien que le "perrito vago" ait une grande habileté pour se mimétiser avec son environnement et/ou pour faire le mort... Il s'agit là de sa principale activité durant la journée, et il peut s'y livrer tant de façon solitaire qu'accompagné de ses congénères. Il a l'habitude de choisir des lieux ombragés durant l'été et plus exposés en hiver, mais ses préférences ne sont pas très définies et réellement il peut être où on l'attend le moins... 
 
Une autre des caractéristiques qui le définissent est son habitude nocturne pour la chasse ce qui justifierait son sommeil éternel de jour. Il peut s'alimenter de presque n'importe quoi, et est un opportuniste la plupart du temps, mais une fois l'obscurité tombée, il entre en activité et se met à la recherche de ses prises favorites : les sacs-poubelle. 
 
A Curicó, et dans la majorité des villes que nous avons connues au Chili, il n'y a pas de containers pour les ordures et la pratique habituelle est de déposer les sacs au milieu de la rue ou stratégiquement pendus aux arbres ou aux grilles d'enceinte des maisons. C'est ce qui a permis l'évolution de cette race spéciale de chien qui a développé une adresse extraordinaire pour attraper puis ouvrir les sacs-poubelles, avec certaines adaptations spécifiques selon la taille de l'individu. Les plus petits seraient chargés de les chercher dans les lieux les plus inaccessibles, alors que les plus grands les déchireraient. Le résultat de telles parties de chasse peut être observé au matin, sous la forme de restes d'ordures ménagères partout dans les rues.

Vous trouverez ci-dessous un reportage photographique. A qui trouvera l'intrus en premier...

Perritos vagos

25 - 28 de Junio de 2010: Viaje en la 4ª y 5ª Región

Se nos presentó un fin de semana largo. Así que organizamos un viaje hacia el norte con unos amigos que conocimos haciendo dedo en la carretera austral. En el último momento Marie no se sintió con suficientes fuerzas, y prefirió quedarse descansando en casa.

Me encontré con Deborah y Francisco el viernes en Rancagua, a mitad de camino desde Curicó a Santiago. Es la principal ciudad de la 6º Región, y aunque pasamos siempre por ella, nunca nos hemos detenido a conocerla. Ni siquiera cuando fuimos de visita a la mina de Sewell, de los principales atractivos de la zona.

Llegué demasiado tarde para conocer la ciudad, pero no así su ambiente nocturno, por lo que me llevaron a conocer un bar de los que crean afición y que hacía mucho tiempo que no podía disfrutar. El Viejo Rancagua, un bar con muy buena onda, música en directo, ricos tragos y comida y buena compañía, ¡¡no se podía pedir más!!.

A la mañana siguiente partimos dirección a la costa sin demasiada "caña mala". No tardamos mucho en llegar al mar junto a Papudo, y a mediodía ya estábamos en Zapallar, donde comimos una rica paila marina. Esta zona destaca principalmente por sus calas rocosas y playas de arena, aunque su cercanía a Santiago a hecho que se encuentre muy saturada de edificaciones, por lo que se pierde parte de su encanto.

Continuamos por la carretera que bordea la costa hasta llegar a Pichidangui, justo en el momento en el que atardecía, disfrutando así de unas bonitas vistas. Nos alojamos en unas cabañas y después de tomar unas ricas once, salimos por el pueblo aunque no ofrecía muchas opciones.

Al día siguiente continuamos hacía el norte, desviándonos esta vez hacia la zona interior. Pasando por paisajes con grandes contrastes, donde se mezclaban valles fértiles con abundantes cultivos de paltas con otros lugares más áridos. De camino visitamos la Reserva Nacional Las Chinchilas, que protege un área donde abundan varios tipos de roedores.

Después de esto emprendimos el camino de regreso, pero finalmente decidí continuar viajando en solitario un poco más. Me dejaron en el cruce con la panamericana, y continué andando hasta un punto de peaje donde había más opciones para hacer dedo. Un rato esperando que se hace eterno cuando estas solo y ves que pasa el tiempo, pero por suerte no fue demasiado y conseguí llegar hasta el cruce con el parque nacional al que me había propuesto llegar. El problema era que estaba anocheciendo y la entrada del parque se encontraba a más de 25 km. Tente otra vez a la suerte y conseguí parar otro auto que me permitió avanzar algo más. Sin posibilidad de seguir por la oscuridad absoluta, finalmente encontré un sitio para acampar junto a unas casas.

Una vez de día vi más claro que no iba a ser tan fácil llegar al Parque Nacional Bosque de Fray Jorge, pues se encontraba más lejos de lo que pensaba. Pero no era momento para volver atrás y pensé en llegar caminando tranquilamente, aunque la monotonía del paisaje no acompañase. Después de un par de horas caminando, vi el primer coche del día llegar a lo lejos y no me lo pensé demasiado para levantar el dedo. Desde la caja de la camioneta todo terreno las expectativas cambiaron, y sin mucho esfuerzo conseguí llegar a la ansiada reserva.

La peculiaridad de esta área de protección es el bosque húmedo que presenta, y que es único tan al norte. Aparece en una zona árida repleta de cactus, pero gracias a una particular neblina se mantiene como un bosque relíctico, típico del sur de Chile.

El parque no ofrecía nada más de interés y ni siquiera se podía acampar, así que aprovechando la cortesía de la pareja con la que visite el bosque, me baje con ellos hasta Santiago y puse fin al viaje.

Viaje 4 y 5 Región

19 y 20 de Junio 2010 - Piedras Blancas con nieve

El mal tiempo llegó de repente, y una semana entera de lluvia continua se nos hizo muy dura, pues no estábamos acostumbrados y nos recluyó demasiado tiempo en casa.

Por suerte daban despejado para el fin de semana y la blanca cordillera me atraía inevitablemente. A Marie sin embargo no le hacia tanta gracia ir a pasar frío y prefería quedarse a descansar al calor de la estufa. Pero yo no era el único que quería ir a disfrutar de los primeros copos de nieve del año. Juan Pablo también estaba deseoso de pisar el blanco suelo, y como tenia el fin de semana libre no tardó nada en decidirse. 

De nuevo nos decantamos por ir a los Altos del Lircay, siguiendo la ruta hacia el Cerro Peine que habíamos realizado a principios de Mayo, ya que conocíamos bien el sendero y con nieve no era recomendable perderse.

Realmente parecía otra reserva que aquella que visitamos en otoño, pues el blanco coloreaba todo y era más fácil perder el rastro del sendero. Aunque gracias a una huella de alguien que había pasado antes que nosotros, se nos facilitó algo la marcha durante parte del camino. En un último tramo, ya sin huella, el camino se complicó y tuvimos que avanzar duramente con la nieve por encima de las rodillas.

Finalmente conseguimos localizar una explanada llamada Piedras Blancas, que esta vez si que aparecían blancas de verdad, y viendo que se acercaba la noche decidimos usarla como campamento. Rápidamente nos dispusimos a cocinar, ya que en reposo la baja temperatura se hacía más evidente y sólo pensábamos en el calor del saco. El termómetro confirmó nuestra sospechas, estábamos cerca de 0ºC y durante la noche bajamos a varios grados bajo cero. 

Al día siguiente todo apareció congelado, la vegetación, la condensación de la carpa y desgraciadamente también nuestras botas . Después de tomar un buen desayuno para entrar en calor, con mucho sufrimiento introducimos nuestros pies en la heladas botas, y emprendimos el camino de regreso, entrando en calor poco a poco.

El paisaje mágico nos pedía continuar más tiempo, pero ambos teníamos compromisos y debíamos volver pronto. Así que como siempre, tuvimos que despedirnos sin desearlo de la montaña hasta la siguiente escapada.

Piedras Blancas

Le 12 juin 2010 : Retour à Los Queñes, à la recherche de la "Cueva del Pirata" (La Grotte du Pirate)

Nous avons profité des derniers jours de l'automne pour reprendre le chemin de la Cordillère...
L'objectif de la journée : prendre l'air, redécouvrir le petit village de Los Queñes, où nous étions déjà allés plusieurs fois et visiter la "Cueva del Pirata" (Grotte du Pirate)...!!! 
Le dernier objectif ne fût pas le plus facile : Miguel était déjà venu, guidé par Arantza et Daniela,les filles de Sandra et Manolo, nos propriétaires et amis, mais impossible de se souvenir du chemin alors emprûnté... Les pirates n'étaient pas décidés à nous montrer leur grotte ! Nous avons cherché le sentier pendant un bon moment, avons fini par pique-niquer dans le lit de la rivière Claro et lorsque nous avons repris nos recherches, nous avons découvert le fameux sentier qui n'était pas si caché que cela...

Après une jolie promenade dans la forêt automnale, nous avons finalement trouvé la "Cueva del Pirata"! Aucun pirate, un petit trou dans la montagne, des tubes pour pomper l'eau et l'amener aux maisons du village... Après les Geysers du Tatio, les Torres del Paine, les Saltos del Laja, pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais nous l'avions trouvée, cette fameuse grotte... après trois bonnes heures de recherches !!!!

Avant de prendre le bus de retour, nous avons redécouvert le petit village de Los Queñes : la douane, le pont suspendu, la jonction des deux rivières... et profité d'un joli coucher de soleil qui mis fin à notre petite journée de "mini mini trekking", comme dirait Miguel !!!

Los Queñes - Cueva del Pirata

Du 18 au 22 mai 2010 : A la découverte de la région du Bio-bio (côté Cordillère)

Les vacances d'automne sont arrivées et c'est la fin du travail à la cave pour Miguel : une semaine pour souffler...
Nous n'avons rien organisé, nous voudrions aller en Argentine rendre visite à nos amis de Cordoba et Rafaela et voir les chutes d'Iguaçu. Mais nous prenons conscience des distances soudainement : quatre jours de bus sur sept, ça fait beaucoup... Et la fatigue commence à se faire sentir, les jours sont courts et moins ensoleillés...
Finalement, nous décidons de visiter la Région du Bio-Bio, que nous avions laissée de côté cet été. Malheureusement, la côte et plus particulièrement les villes de Concepción et Constitución ont été très endommagées par le tremblement de terre du 27 février dernier. Nous optons donc pour la Cordillère, un voyage sous le signe de l'eau dans tous ses états : lacs, rivières, cascades, geysers et eaux thermales...

Destination première : Réserve Nationale de la Laguna del Laja. Assez décevante finalement malgré les belles photos que nous y avons prises... Tout d'abord, la réserve est très difficile d'accès sans voiture personnelle : il faut prendre un bus depuis Los Ángeles, marcher sur une piste forestière sans grand intérêt pendant 11 kilomètres pour atteindre la zone de randonnée proprement dite. La piste ayant été endommagée par un éboulement lors du tremblement de terre, très peu de voitures y circulent et le stop n'est donc pas très efficace. Autre point négatif : bien que ce soit une réserve nationale, un barrage installé par une centrale électrique et une station de ski gâchent un peu le paysage.
Ceci mis à part, le volcan Antuco et la Sierra Velluda offrent des paysages magiques, les coulées de lave de la dernière éruption s'étendent à perte de vue, et au sommet d'une longue pente abrupte, la Laguna del Laja s'impose. Silence et solitude. Il y a 70 ans, l'éruption bloqua le cours de la rivière Laja, créant ce barrage naturel. Nous retrouvons la fameuse rivière plus bas surgissant sous la lave à la cascade El Salto de Las Chilcas.

Nous retournons sur nos pas pour visiter la ville de Los Ángeles, dont le principal intérêt est le musée d'art mapuche qui est malheureusement fermé car endommagé pendant le tremblement de terre et poursuivons notre périple pour rencontrer une nouvelle et dernière fois la rivière Laja aux cascades des Saltos del Laja.  Il s'agit en fait de deux grandes chutes d'eaux de 50 m de haut en forme de fers à cheval. Impressionnantes  chacune de son côté et chacune à sa façon... En raison de la construction d'un hôtel entre les deux, elles ne peuvent être observées ensemble que vues du ciel ou de l'hôtel.  La première chute est la plus connue. Elle peut être observée depuis la route. Une allée asphaltée conduit ensuite au sommet ou aux pieds de la cascade. Miguel a réussit à accéder aux pieds de la cascade malgré les projections d'eau. Moi, j'y ai renoncé. A mi-chemin,  j'étais déjà trempée et avais manqué de glisser sur la mousse à plusieurs reprises... La majorité des touristes qui visitent le site ignorent la présence de la deuxième cascade mais j'avais vu une photo du site vu du ciel. En insistant auprès de la personne chargée de l'information touristique, nous avons finalement obtenu quelques indications permettant d'accéder au deuxième site. Après une demi-heure de marche et la traversée d'un camping fermé, nous avons eu le privilège de contempler la deuxième cascade, plus sauvage et plus authentique. Sans doute les cascades les plus grandes que nous avons vu. Nous ne pouvons nous empêcher de penser aux chutes d'Iguaçu...

Troisième destination : Chillán. Encore fallait-il y arriver depuis les Saltos... N'étant pas en saison touristique, aucun bus ne faisait la liaison Saltos del Laja - Chillán. Nous avons donc combiné autostop et bus pour arriver finalement à notre destination, Chillán, où nous avons trouvé sans problème un petit hostal pour nous doucher et nous reposer. Après deux nuits sous tente, un vrai plaisir ! Sans parler du repas copieux que nous nous sommes offerts à La Motoneta, restaurant le plus connu de Chillán... Un vrai délice!!!
Le lendemain, nous étions frais et dispos pour une excursion d'une journée dans la Cordillère des Andes, à la découverte des fameux Nevados de Chillán, connus dans tout le Chili pour leurs beaux paysages, leurs thermes et leur station de ski de luxe avec Hôtel 5 étoiles et casino... Là encore, pas facile d'y accéder sans voiture personnelle : nous avons dû combiner bus, marche à pied et stop pour arriver à la station. Et une fois en haut, pas grand chose à voir à priori : un grand hôtel, un casino, une station de ski hors saison, des piscines d'eaux thermales à ciel ouvert payantes. Nous avons opté pour une option alternative : arriver jusqu'à l'endroit où l'eau thermale est pompée, les geysers et leurs fumeroles ! Une belle promenade dans la forêt automnale, et au sommet la récompense pour nous tout seuls. Nous avons même pu tremper nos pieds dans l'eau tiède retenue par des barrages de pierres aménagés sur place, avant de pique-niquer tout en contemplant la Cordillère... Il faut malheureusement contrebalancer ce beau tableau : les nombreux tubes et pompes destinés à amener l'eau aux piscines des grands hôtels gâchaient un peu le paysage... Sur le chemin du retour nous avons visité la Grotte des Pangües et avons fait une belle rencontre en stop : nous avons rejoint la ville de Chillan en compagnie d'un père et son fils qui nous ont fait part de leurs riches expériences montagnardes. 
Le lendemain, avant de rentrer à Curico pour reprendre l'école, nous avons visité la ville de Chillàn : sa place d'armes, sa cathédrale, son marché artisanal, son marché en plein air et, ce qui fait sa renommé, son marché  couvert de "longanizas" (saucisses). Nous n'avons pas pu nous empêcher d'en ramener pour les déguster plus tard en repensant à notre voyage de quatre jours à travers la région du Bio-Bio...

Viaje VIII Región

Curicó en otoño

El otoño a Curicó había llegado
y en nuestros caballos de hierro
fuimos a reencontrarlo

El terremoto lo había dañado
calles, corazones, todo menos el cerro
pero aún quedaban lugares con encanto

La Alameda, camino alargado
con sus columpios de acero
y sus hojas multicolores cubriendo el suelo de barro

La Plaza de Armas y su quiosco renovado
al público de nuevo sus puertas habían abierto
De Curicó otra vez nos hemos enamorado

Marie y Miguel

Curicó en otoño

7 mai 2010 : Mendoza en compagnie de Gabriel

La finalité première d'aller passer un week-end à Mendoza était de passer la frontière pour renouveler le visa de Miguel, qui allait "périmer" quelques jours plus tard. Et oui, déjà trois mois depuis notre dernière escapade en Argentine !!

Nous sommes donc partis après mon travail le vendredi après-midi et avons pris le bus de nuit Santiago - Mendoza. Quand je dis bus, il s'agit en fait plutôt d'un mini-bus surchargé d'argentins et surtout d'argentines. Bonne humeur et convivialité au rendez-vous. On nous a même prêté une couverture pour la nuit qui s'annonçait fraîche lors de la traversée de la cordillère, et nous nous sommes mis à discuter avec notre voisin, Gabriel, un argentin vivant à Santiago et allant rendre visite à sa famille à Mendoza pour le week-end.
1h30 du matin : debout tout le monde!!! Il faut descendre pour passer la douane : papiers, vérification des sacs... le tout dans un froid glacial. Nous avons alors découvert que nos compagnes de voyage transportaient en fait des marchandises destinées à être revendues de l'autre côté de la frontière : manteaux qu'elles avaient éparpillés un peu partout dans le bus, crèmes et produits cosmétiques dans les sacs... Résultat : 1h d'attente à la douane pour que le problème se règle. Puis, c'était reparti.

A 6h, arrivée à destination. Gabriel nous proposa alors de l'accompagner : nous logerions avec lui chez sa fille pour le week-end. Pas question pour lui que nous allions nous faire "arnaquer" dans un hôtel du centre... Décidément, nous ne pouvons pas renier la convivialité argentine !!! Il nous a ouvert sa maison (ou plutôt celle de sa fille), sans nous connaître, nous a accueilli comme si nous étions deux membres de plus de sa grande famille...
Nous avons pris le petit déjeuner en compagnie de sa fille, toute aussi accueillante que lui, puis nous sommes partis tous les trois à la découverte de Mendoza. Quelle visite !! Nous étions en compagnie d'un argentin qui y avait vécu pendant des années et qui la connaissait comme sa poche... Gabriel nous a emmené un peu partout: places et monuments, petits marchés artisanaux, musées, boutiques pour nous montrer les objets traditionnels argentins, nous avons même fait un tour dans l'ancien tramway reconverti en bus... Nous avons adoré Mendoza. Est-ce parce que nous étions en bonne compagnie ou parce que c'est une ville vraiment jolie et attractive ? Allez savoir...

Après cette petite visite, nous sommes rentrés chez la fille de Gabriel où notre hôte nous a prouvé une fois de plus les talents culinaires des argentins en ce qui concerne la viande... Il a montré à Miguel quelle viande acheter, puis a cuisiné une des spécialités argentines : le "bife de chorizo" (prononcé "bufé de chorizo"). Délicieux!!! Nous étions entourés de toute la famille : enfants, petits enfants, chien, chat... et nous nous sentions bien. Petite sieste et nous voilà repartis pour une nouvelle visite de Mendoza, nocturne cette fois, pour connaître le marché, l'ambiance d'un soir dans une ville argentine.

Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, sur un matelas par terre, nous avons repris la route pour le Chili car le travail nous attendait à Curicó.... Au revoir Gabriel et encore merci pour tout!!! Nous t'attendons à Curicó avec impatience pour t'offrir à notre tour notre meilleur accueil.
Sur la route du retour, cette fois-ci de jour et sous un soleil magnifique, nous avons pu contempler les paysages que nous n'avions pas pu voir à l'aller : la Cordillère enneigée, les lacs, les rivières... Magnifique!!! Si nous avions été nos propres chauffeurs, nous nous serions arrêtés toutes les cinq minutes pour prendre des photos... Nous étions de retour à Curicó le soir même à 18h pour reprendre le travail le lendemain, de belles images et de beaux moments plein la tête !


Mendoza

1 y 2 de Mayo 2010: Cerro Peine y Laguna del Alto

El otoño se encontraba en su máximo apogeo, y el mejor lugar para disfrutar de ello era sin duda la Reserva Nacional Altos del Lircay, una de las grandes reservas naturales del Maule. Aprovechando el buen tiempo que se presentaba para el fin de semana y que Marie no conocía aún esta reserva, nos organizamos para pasar allí el fin de semana.

Nos juntamos en Talca con Juan Pablo y José Miguel, dos amigos que conocí durante el Circuito de los Cóndores, y de nuevo partimos en la misma dirección que aquel recordado trekking. Esta vez no tuvimos que lamentar ninguna perdida en la terminal y llegamos sin problemas a Vilches, desde donde comienza la ruta.

Los primeros pasos discurren por un tupido bosque multicolor, donde además pudimos contemplar las piedras tacitas, que son vestigios de antiguas comunidades que las usaban como morteros, y la famosa piedra del mono.

Todo el camino transita en subida y poco a poco se fue abriendo, permitiéndonos contemplar toda la plenitud de colores de la naturaleza. En este baño de colores, fuimos avanzando, con el atardecer ofreciéndonos un espectro más amplio aún.  

Los días eran más cortos y la noche llegó rápido, lo que nos obligó a acampar a mitad de camino en un lindo paraje. Cenamos a la luz de las estrellas, viendo como iban encendiéndose las ciudades a nuestros pies.

Al día siguiente, la cima del Cerro Peine se nos presentaba cada vez más cerca, y al otro lado se nos fue apareciendo la increíble vista de la Laguna del Alto. Una vez arriba pudimos relajarnos un rato, acompañados de un numeroso rebaño de cabras que tranquilamente permanecían allá.

Tras el descanso en la cima emprendimos el retorno por la otra ladera para llegar a la impresionante laguna. El lugar invitaba inevitablemente al descanso, pero desgraciadamente sólo pudo ser por poco tiempo ya que la salida del bus estaba próxima y aún quedaba un tramo largo para volver. Con tristeza nos íbamos despidiendo de este magnifico lugar, echando varias veces la vista atrás, pero el lunes trabajábamos y no había otra opción.

También tuvimos que descartar llegar hasta el Enladrillado, conocido por su característica forma que dicen que sirve para el aterrizaje de OVNIs. Y por otro camino acortamos para llegar de vuelta a la entrada del parque, en el momento justo en el que aparecía el bus que nos llevó a Talca, donde nos despedimos de nuestros amigos hasta la próxima...

Cerro Peine y Laguna del Alto

Week-end avec Christine et Christian

Fin des visites, c'est l'automne, la période des vendanges. Miguel est passé de guide touristique (avec sa famille et ses amis) à employé dans une cave où il s'occupe des traitements du vin. Il fait de longues journées et le week-end, il n'a qu'une envie : bouger, visiter, marcher...
Christine et Christian, toujours partant, nous ont accompagnés (et transportés!!). Nous avons profité des beaux jours d'automne pour continuer de visiter ensemble la région...
  • Premier week-end, direction : la cascade de Potrero Grande qu'ils ne connaissaient pas et que nous avons revue pour la troisième fois, toujours avec plaisir, sous de nouvelles couleurs automnales et en très bonne compagnie. Miguel et Christian n'ont pas hésité à se baigner dans la rivière, puis jusqu'aux pieds de la cascade. Avec Christine, nous nous sommes contentées de les regarder et de vérifier la température de l'eau en y plongeant un doigt de temps en temps : elle était bien trop froide pour nous!! Pique-nique au soleil en compagnie d'une colonie de guêpes et rando sportive pour descendre à la cascade puis pour remonter, et retour à Curico en fin d'après-midi.
  •  Deuxième week-end, direction : la Réserve Nationale de la Laguna Torca, près la côte, connue pour sa faune et les multiples espèces d'oiseaux que l'on peut y observer. Le frère de Christian, Jean-Michel, s'était joint à nous pour l'occasion. Au programme, pique-nique au bord du lac (avec beaucoup moins de guêpes cette fois), puis promenade sur les bords de la lagune Torca. Certes nous avons pu observer plusieurs espèces d'oiseaux mais la promenade s'avéra un peu décevante car très très courte... Nous avons donc décidé de poursuivre l'excursion jusqu'à Llico, petit village de pécheurs, sur la côte. Et sur le chemin du retour, nous avons fait halte à Vichuquen, connu pour ses constructions anciennes (maisons, église...). Malheureusement le tremblement de terre était passé par là avant nous, faisant perdre quelques attraits au petit village, qui reste très joli... Cette bonne journée s'acheva devant une bonne bière dans la taverne de la sorcière à Vichuquen (l'histoire dit qu'il y a très longtemps, le village était habité par des sorcières...).
  •  Troisième week-end : Rauco, colline près de Curico où nous avions déjà fait une randonnée avec Miguel. Cette fois, la sortie fut plus tranquille car nous n'avons pas trouvé la piste que nous cherchions pour accéder aux chemins de randonnée. Du coup, nous nous sommes contentés d'un petit pique-nique en plein air et au soleil...
Voici donc les photos de ces trois week-end en compagnie de Christine et Christian :
Week-end avec C&C

18 avril 2010 : Visite de la ville de Talca avec Juan Pablo

Depuis notre arrivée à Curicó, nous n'avions pas encore été visité Talca, capitale de la région du Maule et ville la plus importante de la région centrale du Chili avec ses 200 000 habitants, tant du point de vue économique, universitaire, commercial qu'artistique.

Nous avons donc profité d'un dimanche de libre pour y faire excursion et par la même occasion rendre visite à un ami, Juan Pablo, qui nous a servi de guide pour la journée. Et quel guide !!! Nous avons vu tous les lieux importants de la ville et nous sommes pliés aux coutumes locales avec grand plaisir : dégustation d'un "completo" dans un petit poste typique, puis glace chez le meilleur glacier de tout Talca, visite commentée du centre ville, promenade le long de la rivière Claro avec vue sur la colline qui domine la ville... Et nous avons terminé notre visite par une charmante rencontre avec la famille de notre hôte au grand complet, qui nous a invité à prendre le thé et nous a fait découvrir un nouveau plat typique chilien : le " Chancho en piedra" (= Cochon dans la pierre). Rien à voir avec du cochon, contrairement à ce que nous pensions au début, il s'agit en fait de tomate écrasée avec un pilon et un mortier en pierre, le tout relevé de condiments. Cela se mange avec du pain, du beurre... Malheureusement, la journée est passée trop vite : il fallait déjà reprendre le bus pour Curicó où le travail nous attendait le lendemain...

Moi qui partait avec un à priori négatif sur cette ville, que l'on m'avait décrite comme grise et peu intéressante, j'ai été agréablement surprise : malgré la destruction entraînée par le fameux tremblement de terre, Talca m'a semblée être une ville très agréable, où modernité et histoire s'entremêlent, où les sportifs et artistes trouvent leur place, les uns près de la rivière pour courir ou faire des compétitions de kayak, les autres près du théâtre pour monter leurs numéros de cirque...Chacun a sa place et on s'y sent bien.
Belle ville, belle journée et belle compagnie.

Talca avec Juan Pablo

Trabajo en bodega de vino

Viviendo en la región vinícola por excelencia de Chile, no podía menos que acabar trabajando en una bodega. Así que tras recibir la propuesta de unos amigos franceses de Curicó, no lo dude mucho tiempo. Y pase de ser guía turístico a bodeguero de un día para otro, después de la despedida de mis amigos.

Poco a poco fui introduciéndome en el apasionante mundo del vino, conociendo el proceso de su elaboración desde los primeros pasos. Y dentro del desarrollo de su preparación, mi función básicamente consistía en la realizar todos los movimientos que requiere el jugo dentro de las cubas, llevando el control de su temperatura y densidad.

Lo bueno fue que el ambiente de trabajo era muy agradable, y me permitió integrarme más a fondo en la cultura chilena. La sorpresa fue descubrir las duras condiciones laborales a las que se ven sometidos los trabajadores temporales chilenos, trabajando más de 12 horas al día de lunes a domingo, por el sueldo mínimo. Una cantidad ridícula que difícilmente llega para que pueda vivir una familia. Esto tiene como consecuencia una falta de motivación de gran parte de los trabajadores, que se ven despreciados por las empresas que les contratan cada temporada.  

A pesar de todo, pude compartir muy buenos momentos dentro y fuera de la bodega, casi siempre acompañados de ricos asados chilenos.


Bodega

Lundi 15 mars 2010 : rentrée... dans l'ordre des choses

Ces deux dernières semaines, le temps semblait s'être arrêté...

Occupés à déblayer les décombres, à vider les maisons endommagées, démolir les immeubles qui étaient encore debout mais en mauvais état, les chiliens n'ont pourtant pas chômé ! Deux jours après le tremblement de terre, on avait à nouveau eau, électricité et internet à la maison! A la télé, on a beaucoup parlé des vols et pillages qui avaient suivis la catastrophe mais ce que nous avons pu constater, au contraire c'est , certes un certain fatalisme (ils sont prêts à reconstruire la maison, au même endroit, tout en sachant qu'il y a un grand risque pour qu'elle soit à nouveau emportée par un tsunami dans 25 ans!), mais aussi une grande solidarité et beaucoup d'énergie positive ! On voyait des stands se monter pour réunir des produits de première nécessité pour les gens qui avaient tout perdu, des 4x4 et des camions chargés circulaient un peu partout, arborant le drapeau chilien et des slogans positifs ("Force Chili" "Le Chili aide le Chili" "On peut le faire!"...). La radio de Curico était le point de rendez-vous de tous ceux qui souhaitaient aider. Le but : que tous retrouvent une vie normale le plus rapidement possible ! Les liens se sont resserrés entre les personnes : on a tous vécu la même chose (en plus ou moins pire) et ça nous rapproche. Certains voisins, que l'on ne connaissait pas jusqu'alors ont été très présents pendant ce fameux week-end !


Nous, on n’a pas vraiment réussi à se rendre utiles comme on aurait voulu : nous sommes allés proposer nos services pour distribuer de la nourriture ou déblayer des décombres mais on nous a invités à rentrer chez nous car l’armée se chargeait de tout. Ensuite, on a voulu donner notre sang : pas moyen car l’hôpital de Curico est par terre et n'est donc pas habilité à recevoir les dons. On nous a dit que de toute manière, il n’y en avait pas besoin car il n’y eu que très peu de blessés… Les seules choses qu’on a réussi à faire c’est donner de la nourriture et aller chez une collègue dont la maison s’est écroulée et l’aider à déblayer et à organiser ses affaires.

Il n'est pas facile d'aller se promener dans le centre ville : les rues y sont de plus en plus vides, les décombres laissent la place au vide… Le couvre-feu est encore en vigueur : de minuit à 6h, les militaires armés installent leurs barrages aux quatre coins de la ville et ils ne rigolent pas vraiment... On a même failli dormir chez Christian (mon directeur) avec les parents de Miguel !


Ambiance bizarre, tendue, tout le monde sur le qui vive en cas de réplique (tous les jours il y en a plusieurs) ou de nouveaux tremblements de terre (il y a encore eu deux jeudi dernier de 7,2 et 7). On ne peut pas vraiment se rassurer en se disant que c'est totalement fini et que la Terre ne tremblera plus...Le point positif c'est que les parents de Miguel sont venus passer 15 jours avec nous, où ils n'ont pas pu visiter ce qui était prévu, mais où ils nous ont apporté le soutien moral dont on avait besoin. On a été chouchoutés pendant deux semaines : bons petits plats espagnols, réparations de ce qui avait été cassé dans la maison, restos... Ça nous a fait beaucoup de bien ! Ils ont quand même pu visiter Santiago et Valparaiso avec Miguel quatre jours avant de repartir.

Enfin, lundi, c'était la rentrée des classes (avec 15 jours seulement de retard). Ça s'est beaucoup mieux passé que ce que l'on craignait : mes élèves étaient tous là (20/20, malgré une coupure d’électricité la veille qui avait plongé les ¾ du Chili dans l’obscurité !), la plupart des enfants sont calmes et avaient envie de reprendre l’école. En fait, ça dépend de comment ils ont vécu le tremblement de terre : ceux qui étaient au bord de la mer ou dont la maison s’est écroulée vont mettre plus de temps à assimiler ce qui s’est passé... J'ai quand même l'impression qu'ils ont moins conscience des faits que les adultes. Ils n’en parlent déjà presque plus, on a repris un rythme normal, ils jouent , rient et bavardent (un peu trop même !). Seule différence: on s’entraîne à se mettre sous la table, puis à sortir dans la cour. Après, espérons qu’il n’y ait pas de répliques ou d’autres tremblements de terre pendant la classe…Maintenant, on attend la visite des amis et du cousin de Miguel lundi prochain donc je crois que Miguel va se reconvertir en guide touristique... Il organise, planifie, est très occupé et cela lui va très bien !

Reconstruction

Vacaciones en Chile de Maite y Daniel (3-17 de Marzo de 2010)

Viaje a Chile de dos madrileños por Daniel y Maite

Llegamos a Chile en unos días muy tristes, pero a la vez alegres. Tristes por el terremoto ocurrido unos días antes, y alegres al encontrar a Marie y Miguel sanos y salvos.

Lo mejor de haber ido a Chile fue verles rodeados de buenas y grandes amistades que han hecho en el poco tiempo que llevan viviendo en Curicó, (¡¡pero es que Marie y Miguel tienen un encanto especial!!). Tanto los chilenos como los franceses que conocen son muy amables y hospitalarios, y eso nos hizo bien a la hora de volver a Madrid, sabiendo que están bien acompañados en un país tan lejano. También fueron muy acogedores con nosotros el tiempo que estuvimos allí, enseñándonos a cocinar comida típica chilena.

Marie y Miguel tenían previsto llevarnos a visitar la costa al sur del país, pero a consecuencia del terremoto y el tsunami quedaron muchos pueblos destruidos. Así que en su lugar fuimos a visitar Santiago, Viña del mar y Valparaiso todos con su encanto especial, aunque nos gustó sobre todo Valparaiso, con sus coloridas casas sobre las montañas.

De camino paramos en El Quisco, un lugar maravilloso donde disfrutamos de la comida y bebida típicas chilena en un restaurante encantador al lado del puerto, con los barcos de pescadores y los gaviotas alrededor. También fue emocionante visitar Isla Negra, y ver la casa donde vivió Pablo Neruda, enclavada en un lugar privilegiado.

Y para terminar recorrimos un criadero de alpacas, que nos llamaron mucho la atención al no haberlas visto nunca. Son animales con mucho encanto y de sus pieles hacen verdaderas maravillas y toda clase de ropa que nos enseñaron al visitar el lugar.

Yo creo que probamos gran parte de la comida típica chilena y muchas clases de bebidas, y tuvimos la suerte de convivir con sus gentes, que es lo más importante que tiene cada país. Fueron pocos días pero intensos los que pasamos en Chile, por lo que nos llevamos muy buenos recuerdos.

Con mis padres

27 et 28 février 2010 : Tremblement de terre - Terremoto

Voici à nouveau l'article sur le tremblement de terre, que nous avions retiré pour terminer de raconter notre voyage. Nous ne voulions pas mettre de photos car cela nous faisait beaucoup de peine et nous n'osions pas en prendre. Cependant, avec du recul, et étant donné qu'on nous en a beaucoup demandé, nous en avons quand même mis quelques unes...

Après deux jours d'angoisse et de stress, j'ai enfin retrouvé Miguel qui était parti depuis lundi pour une rando de 9 jours et dont je n'avais aucune nouvelle... Vendredi, vers 3h30 du matin, j'étais en train de dormir quand tout s'est mis à bouger et un bruit pas possible résonnait dans toute la maison... Je suis restée figée dans mon lit, sachant qu'au Chili il y a des tremblements de terre même si je n'en avais jamais vécu de ma vie... J'ai attendu. Ça n'en finissait jamais. Je me suis levée, j'ai commencé à sortir de la chambre en me tenant aux murs et là, l'armoire est tombée devant moi. Je ne savais pas quoi faire. Ça n'en finissait pas trembler et le bruit était horrible, tout valsait dans la maison...

Finalement, petit à petit, ça s'est calmé, les voisins ont commencé à sortir dans la rue mais comme j'étais seule je n'ai pas osé sortir, pensant qu'un fou pouvait passer, qu'un poteau pouvait tomber... J'ai cherché la lampe torche et je suis retournée dans mon lit avec un livre pour me calmer. Les répliques continuaient : d'un seul coup, c'était reparti mais ça s'arrêtait plus vite... Je pensais que c'était rien, que ce n'était qu'à Curico et que c'était un tremblement de terre normal comme me l'avaient décrit les chiliens.
J'ai réussi à me rendormir jusqu'à 9h, heure où Anne ma collègue a débarqué chez moi, apeurée car elle savait que j'étais toute seule. Elle m'a expliqué que c'était énorme : que tout était tombé, qu'il y avait des morts dans la moitié du Chili... et que c'était passé à la télé à l'étranger !

Alors j'ai commencé à essayer de donner des nouvelles : j'ai pris mon vélo et je suis partie à la recherche d'un "locutorio" (pour téléphoner à l'étranger). Tout était fermé et plus j'avançais vers le centre, plus les dégâts étaient impressionnants : maisons détruites, rues inaccessibles, poteaux électriques à terre... A chaque coin de rue, des dégâts comme on n'en voit qu'à la télé ! Pas moyen de joindre la famille, aucune liste pour communiquer aux ambassades...
Je pensais à Miguel et tout le monde me disait que dans la Cordillère, il n'y avait pas eu de dégâts mais le fait de ne pas savoir était horrible et je ne savais pas quoi faire...

La journée n'en finissait jamais, je pédalais d'un endroit à l'autre au milieu des décombres sans aucun résultat, ni pour joindre les familles, ni pour avoir des nouvelles de Miguel... Finalement, j'ai réussi à trouver un endroit avec Internet à la radio de Curico où il y avait un générateur, j'ai filé cherché l'ordi et j'ai pu mettre la web cam pour voir ma famille et celle de Miguel, mortes d'inquiétude. Tout ça pour leur dire que je ne savais rien de Miguel... Après, il restait peu de temps avant le cessez-le-feu, je suis passée chez les pompiers pour signaler la présence de Miguel dans la Cordillère et je suis partie chez Anne pour passer la nuit. Je voulais pas rester toute seule dans la maison la nuit.


Le lendemain matin, rebelote : pompiers pour savoir s'ils avaient des nouvelles, puis je suis allée chez Manolo et Sandra (nos propriétaires) pour voir s'ils pouvaient m'amener à Molina, la ville où Miguel devait arriver... A Molina, aucune nouvelle et pas moyen d'accéder à la zone de montagne où se trouvait Miguel. Retour sur Curico bredouilles. A nouveau, tentatives pour communiquer avec les familles mais cette fois-ci pas moyen d'accéder à Internet, nulle part. J'ai fini par aller chez une collègue qui était censée avoir Internet mais ce n'était pas le cas. Il fallait attendre... mais attendre c'était le pire...


Au moment où une autre collègue, grâce à des contacts, était en train d'organiser un survol en hélicoptère pour essayer de trouver Miguel, mon téléphone a sonné : "Miguel Chile". Miguel était en train d'arriver à Curico, dans une demi-heure il serait à la maison !!! Fin de l'angoisse et du stress...
Miguel, lui aussi a eu peur car il était au pied d'un volcan pendant le tremblement de terre et ils ont cru que c'était le volcan qui entrait en éruption... Après, grâce à la radio, ils ont compris et sont descendus le plus vite possible. Pour la première fois qu'on se séparait depuis notre arrivée au Chili... Ça nous apprendra ! Maintenant, on reste ensemble !

A la maison, on a juste un placard et l'évier de la salle de bain qui sont cassés. Comme quoi, c'était vrai qu'elle était anti-sismique et heureusement ! Notre rue et notre quartier sont intacts. On a à nouveau eau, électricité et internet. Dans le centre de Curico, c'est la désolation. Les maisons les plus anciennes sont toutes à terre et il faut démolir certains des immeubles récents. L'hôpital a dû être évacué et il y a eu un grand nombre de morts (on n'arrive pas encore à savoir le nombre exact). Nos amis vont bien mais les histoires de chacun sont à couper le souffle... Tous les endroits qu'on connaissait, surtout près de la côte, ont été détruits et il faudra des années pour reconstruire.


A l'école, pas de trop de dégâts à priori, on devrait reprendre lundi prochain avec les enfants mais il continue à y avoir des répliques et il va y avoir pendant 6 mois environs. A chaque fois, c'est le stress qui recommence : chacun se prépare à sortir ou à se réfugier sous la table (maintenant j'ai compris et je sais ce qu'il faut faire si ça recommence).

Enfin, avant que les choses rentrent dans l'ordre, il va falloir des semaines et des semaines... Nous, on va essayer de voir ce qu'on peut faire pour aider...Les parents de Miguel qui devaient arriver mercredi devraient venir quand même (à Santiago, les passerelles de l'aéroport ont été détruites mais les vols reprennent petit à petit). Après toutes ces émotions, ce dont tu as envie c'est d'être avec ta famille...
On pense bien à vous tous et on vous remercie pour vos messages. Bisous et à bientôt sur Internet.


Tremblement de terre

22-28 de Febrero de 2010: Circuito de los Cóndores II

6 día: Termas - Valle del Indio (22 km.)

3:34 de la mañana. Siento como el suelo comienza a temblar, primero suave y poco a poco va aumentando de intensidad. Mil pensamientos se me pasan por la cabeza, pero realmente no sé que está ocurriendo. Miro a mi compañero de carpa y me tranquiliza al decirme que es un terremoto, algo normal en Chile. Pero cada vez el movimiento es más fuerte, acompañado además de un ruido indescriptible que proviene del interior de la tierra, y parece no acabar nunca. Se escuchan varios desprendimientos en los alrededores y un sonido semejante a una explosión en dirección a los volcanes. Esto finalmente hace que nos pongamos en alerta, ya que no paro de pensar que el volcán va a entrar en erupción, pero progresivamente la intensidad del temblor va bajando y todo vuelve a la calma.

La noche se hace eterna, pues continua habiendo temblores aunque menos fuertes. Una vez empieza a amanecer ya estamos todos en pie, dispuestos a continuar nuestro camino sin demora, pues lo que ha ocurrido no es normal y lo mejor es regresar lo antes posible.

Al grupo se suma una pareja de polacos que llegó el día anterior, y que piensan completar el circuito al igual que nosotros. Nadie conocía la ruta, pero con los mapas y las indicaciones de los arrieros esperábamos no tener problemas.

Empezamos siguiendo el curso de un río, que teñía de verde un paisaje por lo general desértico. Todo el camino cruza lugares de belleza insólita, que hacen que nos sintamos por momentos en la luna. Después de 4 horas se nos presentó una bifurcación de caminos, y optamos finalmente por tomar dirección este, ya que parecía el más corto para regresar.

No había una ruta clara, pero por orientación sólo nos quedó dirigirnos siempre hacia el este. De esta forma, no encontramos más salida que la de ir remontando los cerros que se nos presentaban de frente. La sorpresa fue que, una vez en la cima de uno de ellos, conseguimos tener una vista clara de los volcanes, que aparecían con grandes fumarolas. Esto hizo aumentar el nerviosismo en el grupo por el miedo a una posible erupción, sumándose al riesgo de que ocurriese una replica mientras caminábamos y se produjera algún desprendimiento de rocas.

Subiendo y bajando montañas, pero sin saber seguro donde nos encontrábamos, cada vez se iba haciendo más tarde y el cansancio se notaba en el grupo. Además pensábamos continuamente en la preocupación que debía tener nuestra gente, si por casualidad se enteraban de lo que estaba pasando en la montaña. Después de avanzar algo más, logramos ubicarnos más o menos, y en un último esfuerzo alcanzamos otra cima más, viendo por fin el comienzo de un valle que esperábamos que fuese el Valle del Indio, ya cerca del Parque Inglés, nuestra meta.

Una vez allá, se consiguió captar señal de radio, y fue cuando nos quedamos paralizados al escuchar la verdadera magnitud del terremoto. Las noticias no estaban del todo claras, pues la luz y las comunicaciones de casi todo el país estaban cortadas, pero no eran para nada esperanzadoras. Sólo se hablaba de pueblos destruidos y miles de desaparecidos. Esto realmente cambiaba la situación, siendo el único objetivo llegar cuanto antes a reunirnos con nuestra gente.

El problema era que ya estaba anocheciendo y poco más se podía hacer, por lo que decidimos que lo mejor era descansar y recuperar fuerzas para conseguir llegar al día siguiente. Descendimos hasta el valle donde encontramos un buen lugar para pasar la noche, acompañados todos de una gran angustia.

7 día: Valle del Indio - Parque Inglés (17 km.)

Otra noche llena de pensamientos que apenas nos permitió dormir, aunque al menos pudimos descansar las piernas. Nos obligamos a desayunar algo, pues no pensábamos parar hasta que llegásemos a nuestro destino. El paisaje de día dejaba pocas dudas de donde nos encontrábamos y, nada más comenzar a caminar, empezamos a ver los primeros signos de civilización. Al no encontrar ningún sendero pero si el principio de una pista forestal, decidimos seguirla, pues probablemente llegase hasta el Parque Inglés, aunque no aparecía en el plano.

La marcha se hizo fácil por la amplia pista y además era en bajada, comenzando poco a poco a internarse dentro de un denso bosque. El entorno era agradable pero las ganas de disfrutarlo no acompañaban, y solo había un único pensamiento.

La vista de una casa y el ruido de una motosierra nos alegró al indicarnos que ya estábamos cerca de algún sitio habitado. Pero nuestro avance se detuvo por una valla metálica que rodeaba toda la propiedad, llevándonos de vuelta al triste mundo real con sus propiedades. A lo lejos se acercó el propietario, que de malas maneras nos abrió el portón. Por la situación no apetecía entrar en una discusión, pero me quedé con ganas de decirle algo ...

El Parque Inglés apareció ante nosotros: algunos grupos de campistas se bañaban en las pozas y se divertían como si no hubiese pasado nada. Aunque la llegada de los carabineros y sus noticias procedentes de la ciudad nos volvieron a poner en nuestro sitio. Se comentaba que por una parte era mejor quedarse en el parque, pues en la ciudad no había agua ni abastecimiento de comida, pero nosotros sin duda decidimos bajar en bus.

El resto de la historia está narrado ya por Marie, pero resumiendo todo el grupo felizmente consiguió reencontrarse con sus familias y conocidos, y yo igualmente con Marie y todos los demás, por lo que sólo hubo que lamentar perdidas materiales que visto lo ocurrido carecen de importancia.


Circuito Condores II

22-28 de Febrero de 2010: Circuito de los Cóndores I

La historia de este circuito comienza antes incluso de la llegada a Chile. Esto se debe a que fue uno de los primeros objetivos que me fije allá por el mes de mayo de 2009, mientras buscaba rutas de montaña para hacer por la región del Maule. Poco a poco se fue convirtiendo en una obsesión, y más aún cuando aparecía ante mi el imponente volcán Descabezado Grande, que se puede divisar desde la ciudad de Curicó.

Desde nuestra llegada a Chile no cese nunca de buscar gente para que me acompañara, pero la respuesta era casi siempre la misma: "¡estás loco weón!". Finalmente, a principios de diciembre, me decidí a publicar un mensaje en un foro de montaña, y conseguí contactar con un chico de Talca dispuesto a realizar la ruta que proponía. Como las fechas con las que contaba eran bastante fijas, entre el final de nuestro viaje por el sur y la llegada de mis padres, disponía tan sólo de una semana para llevarla a cabo.

La suerte fue que él también tenía esa semana libre, y además otros amigos suyos también nos acompañarían, así que con la fecha clara no quedaba más que esperar.

Llegó el día y, tras despedirme de Marie que empezaba justo con las clases, partí dirección Talca a encontrarme con mis amigos cibernéticos. Nos reconocimos enseguida por nuestro aspecto montañés, y cual sería la sorpresa cuando él se dio cuenta de que ya nos conocíamos. Yo no le recordaba debido a mi mala memoria para las caras, pero resulto ser uno de los ciclistas que conocimos en el bus justo el primer día de nuestra llegada a Chile y que muy amablemente nos habían invitado a pasteles típicos chilenos. Muchas veces me había arrepentido por no pedirle su celular en esa ocasión, pues había sido uno de los pocos chilenos que conocí apasionado por la montaña. Felizmente el destino finalmente nos reunió de nuevo.

Después de las presentaciones de todo el grupo tomamos el bus dirección Vilches, donde comenzaríamos la ruta.

1 día: Vilches Alto - Valle el Venado (23,4 km.)

Nada más bajar del bus ocurrió el primer contratiempo: la carpa que llevaban se les quedó olvidada en la terminal de bus. Unos momentos de incertidumbre que se hicieron eternos y al final una decisión clara: ya no había vuelta atrás. La preocupación de como dormir llegaría en la noche, ahora sólo quedaba caminar. Después de pasar a la administración de la CONAF, donde tuvimos que dejar nuestros datos y la ruta que íbamos a seguir, nos internamos en la boscosa reserva de los Altos del Lircay.

Durante los primeros kilómetros se avanza en subida por un tupido bosque nativo, en el que destacan algunos ejemplares de gran tamaño. Poco a poco el paisaje se va abriendo y se llega a la quebrada del Río Claro, con unas impresionantes vistas de la cordillera donde resaltan imponentes el volcán Descabezado Grande y el Cerro Azul.

Con nuestros objetivos a la vista, emprendimos el descenso al valle por una bajada pronunciada y, una vez abajo, continuamos por un lindo arenal que recibe el apropiado nombre de La Playa.

Tranquilamente, pues el sendero era casi llano, alcanzamos el campamento del día en el Valle del Venado, donde pudimos descansar y prepararnos una reconfortante cena. A los cuatro valientes sin carpa no les quedo otra que vivaquear, esperando que no hiciese demasiado frío durante la noche.

2 día: Valle el Venado - Aguas termales del río Blanquillo (11 km.)

La noche no pasó sin contratiempos, ya que un visitante imprevisto hizo su aparición en forma de gran rata blanca. El resultado fue un tremendo agujero en la carpa y media tableta de chocolate menos. Después del malhumor de ver mi querida casita dañada, no quedó más remedio que superarlo y proseguir la ruta.

Esa mañana se añadió a nuestro grupo otro más, que andaba sólo porque su compañero se había lesionado y tuvo que regresar, y él no quería volverse sin llegar hasta el volcán.

Desde los primeros pasos el camino marcha en subida continuada, al principio por un bosque de robles y más adelante por una estrecha quebrada, delimitada por paredes de basalto y piedras de origen volcánico a cada lado.

Después de la dura subida llegamos a la laguna Blanquillo, que se nos apareció prácticamente seca y en donde aprovechamos para descansar un rato y reagruparnos. Continuamos el cauce del río, que hay que vadear varias veces, y se prosigue por un terreno puramente volcánico sobre piedra pómez, en un paisaje mágico que parece sacado de otro mundo.

Como a un oasis llegamos a las vegas del Blanquillo, que forman un verde pastizal y en donde había ganado lanar, caballos y hasta una alpaca. Y avanzando un poco más alcanzamos las deseadas termas del volcán, donde teníamos previsto acampar varios días. No eramos los únicos, pues había un grupo de 15 alemanes acompañados de guías y arrieros con sus caballos. Lo bueno fue que decidieron avanzar algo más ese día, y realizar otro campamento arriba, así que pudimos tener un poco más de tranquilidad.

Montamos un improvisado refugio para proteger del viento a los "sin techo", y con una lona pudieron resguardarse algo más del frío . Y bien temprano nos fuimos a dormir, pues nos esperaba un día duro.

3 día: Termas - Volcán Descabezado Grande - Termas (20 km.)

El día anterior habíamos planificado que lo mejor era salir muy pronto para lograr llegar a la cima sin demasiado calor. Así que dicho y hecho, a las 3 de la mañana o de la noche, según se vea, estábamos ya en pie. Un buen desayuno, cargarnos de agua y comenzamos a caminar a las 5 a la luz de las estrellas y nuestros frontales.

Prácticamente toda la ascensión discurre por piedra pómez, por lo que el avance se hace lento y agotador, debido a que es un terreno muy suelto. En los tramos de mucha pendiente se hace claro el dicho de: "avanzas tres pasos y retrocedes dos", siendo a veces muy desesperante.

Los últimos 1000 m. de desnivel sobre la ladera del volcán se realizan en un continuo zig-zag, hasta que se llega a una parte rocosa donde se avanza mejor, aunque casi hay que escalar. Todo este último tramo es el más duro, y el grupo se divide según el ritmo de cada uno. Yo prefiero un ritmo más constante que parar a cada rato, así que la cima me atrae inevitablemente y emprendo en solitario la última parte. Esto hace que llegue totalmente sólo a la cima y disfrute de unos momentos de increíble paz, junto al cráter de más de 1 km. de extensión y repleto de carámbanos o hielos en forma de penitentes.

La vista desde la cima a 3.830 m. es indescriptible, pues uno se siente realmente dentro de la cordillera de los Andes, rodeado de montañas cubiertas de hielo y volcanes. En primer plano destaca sobre todo el cráter del volcán Quizapu, que aparece imponente junto al Cerro Azul.

Después de la emotiva llegada de cada miembro del grupo, las respectivas fotos y un buen descanso, emprendimos el camino de regreso. En ocasiones se me hizo casi más duro que la subida, pues al deslizarse por la piedra pómez, esta se metía en la zapatillas y dañaba los pies. Finalmente conseguimos llegar al campamento mientras atardecía, disfrutando de los bellos colores y obteniendo nuestra recompensa en forma de baño en las cálidas termas y una contundente cena.

4 día: Descanso en las Termas

Nos tomamos todo el día de merecido descanso, disfrutando las termas, aprovechando a lavar ropa, dormir, ..., en fin, de puro relax. Además quedó totalmente justificado, ya que durante la tarde se levantaron unas amenazadoras nubes que nos pusieron en alerta ante una posible tormenta. Al final solo nos dejo bonitas imágenes y una fuerte bajada de temperatura, rondando los 0º C durante la noche.

5 día: Termas - Volcán Quizapu (22 km.)

La mitad del grupo decidió quedarse descansando otro día más, así que esta vez sólo tres partimos para conseguir llegar a la cima del otro volcán de la zona. Nos levantamos temprano, pues la aproximación era igualmente larga.

El camino no estaba tan claro como para el Descabezado, así que más bien por orientación fuimos avanzando dirección al otro volcán, mucho más pequeño. Fuimos atravesando paisajes desérticos, producto de su última gran actividad volcánica en 1932, subiendo y bajando cerros, e incluso atravesando alguna lengua de hielo y nieve digna de crampones y piolet.

Por fin alcanzamos el ansiado cráter, que refleja el gran poder de la naturaleza y desde donde se tiene una espectacular panorámica de los volcanes Descabezado Grande y Chico. Nos sorprendió también observar unas pequeñas fumarolas que salían de su interior.

De nuevo una pesada bajada por piedra pómez, que me hizo arrepentirme otra vez de no llevar botas altas y polainas, pues acabó por destrozarme las zapatillas, los calcetines y los pies ... Pero finalmente llegamos agradecidos de estar acampados junto a las pozas termales, que usamos para relajarnos en su rica agua por última vez.

Circuito de los Condores I

18 février 2010 : Punta Arenas et Ile Magdalena

Après nos cinq jours d'intense randonnée dans le Parc National Torres del Paine, et une bonne nuit réparatrice dans un petit hôtel de Puerto Natales, c'est à la fois avec nostalgie et fierté que nous avons pris le bus en direction de notre dernière escale : Punta Arenas.
Nostalgie car malheureusement, ceci signifiait : "terminus, tout le monde descend!!!", "Au travail!!!" (pour moi). Fin d'un voyage de rêve que l'on voudrait ne jamais voir s'achever...
Fierté d'avoir parcouru le Chili du nord au sud en moins de deux mois alors que tous nous disaient que c'était mission impossible. Certes, nous n'avons pas tout vu, c'est sûr mais nous nous sommes fait un bon aperçu... Fierté aussi car nous allons réussir à prendre notre avion (le soir même), réservé depuis un mois et demi. Nous sommes dans les temps!!!!

On nous avait prévenus : il fait rarement beau à Punta Arenas, en hiver il y a même des cordes sur la place d'armes pour que les gens puissent avancer sans tomber à cause du vent... Nous nous étions imaginé cette ville du bout du monde comme terrible, où les conditions climatiques empêchent toute activité... Finalement, Punta Arenas ressemble aux autres villes que nous avons traversées : avec son mall, sa place principale, ses petites boutiques, de belles maisons, une cathédrale... En plus commerciale tout de même, car la ville est libre de taxes ("duty-free") et toute une zone immense est dédiée aux boutiques, très fréquentées.

Dès notre arrivée, nous nous sommes empressés de réserver l'excursion-phare du coin : l'aller-retour sur l'île Magdalena, sur le détroit de Magellan, pour côtoyer durant une heure les pingouins de Magallanes. Et oui, nous avions lamentablement échoué sur ce point à deux reprises déjà : par manque de temps près de La Serena où il y a une réserve nationale permettant d'observer les pingouins de Humboldt et à cause d'une tempête empêchant la navigation sur l'île de Chiloé (Pinguinera Punihuil). Cette fois-ci, c'était la bonne : l'après-midi même, nous embarquerions pour l'île aux pingouins !!!

En attendant, petit tour dans la ville à la recherche de produits typiques (confiture de Calafate...) mais la visite avait un goût amer pour Miguel qui s'était aperçu le matin même de la perte de son k-way fétiche et qui voyait le temps gris d'un mauvais œil...

L'heure d'embarquer arriva et après deux heures de ferry, nous avons commencé à apercevoir les pingouins nageant à toute vitesse autour du bateau, puis nous avons découvert l'île qui semblait minée tellement il y avait de nids creusés par les pingouins à sa superficie... Sans parler du nombre impressionnant de pingouins qui la recouvraient, pas moins de 69 000 couples ! L'heure sur l'île est passée trop vite... Nous étions tellement près des pingouins que nous aurions pu les toucher, sous le charme de leurs postures, leurs démarches, leurs mimiques, leurs cris et leurs colères... Trop mignons!!! Tellement gauches sur la terre, alors qu'ils se déplacent à une vitesse incroyable en mer !!!
Les parents étaient arrivés en septembre sur l'île pour pondre et les petits étaient nés en novembre. Nous avons pu assister à leur mue, laissant de petits duvets de plumes un peu partout sur l'île, préparant déjà leur départ (en avril) vers les eaux côtières atlantiques et pacifiques.

Et c'était déjà l'heure de repartir... Comme si nous n'en avions pas assez de marcher (ou bien il faut croire qu'on avait peur que cela nous manque), nous sommes rentrés du port jusqu'au centre ville à pied avec nos sacs à dos. Enfin, en récompense pour tous nos efforts et afin de clore notre voyage, nous nous sommes offert un repas bien mérité dans un restaurant de buffet à volonté, l'occasion également de reprendre tous nos kilos perdus... Puis, direction l'aéroport pour remonter en quelques heures le chemin parcouru en près de deux mois et retrouver notre petite vie tranquille à Curico. Du moins en ce qui me concerne, car Miguel a encore devant lui un bon mois de vacances avec sa famille et ses amis....

Fin du voyage!!! Sniff, sniff!!! Je vais peut être pouvoir me reposer...?


Punta Arenas e Isla Magdalena
Creative Commons License