Du 29 au 31 janvier : Pucón et ses alentours

Arrivés dans la petite ville de Pucón en fin de journée, nous avons tout de suite été happés par son flot de touristes de toutes les nationalités. Maisons en bois, style colonial. Plage sur les rives du lac Villarica. Rues aux multiples commerces, restaurants, et surtout agences de sports d'aventure pour une multitude de touristes à la recherche de sensations fortes.

Pour nous, la priorité du moment était le logement et nous avons finalement planté notre tente dans un petit camping qui semblait tranquille de jour mais qui s'avéra de nuit être le repère de jeunes en quête de fête...

Le Parc National Huerquehue
Dès le lendemain, les besoins de nature de Miguel se firent sentir... Direction : le parc national le plus proche, à 1h de bus de Pucon. Là, loin des foules de touristes, nous avons découvert des paysages à couper le souffle : cascades encaissées, lacs d'altitude aux couleurs turquoises, forêts immenses semblant figées depuis la nuit des temps... Et une flore jusque là inconnue : cohigues, araucarias... On se serait crus dans "Jurassic Parc". Seul stress de la journée : course contre la montre pour attraper le dernier bus de retour vers Pucon.

Sur le chemin du retour, nous étions déjà en train de penser à l'étape du lendemain, Valdivia, lorsque nous avons découvert le volcan Villarica, surplombant de ses 2847m d'altitude la ville de Pucon. Jusqu'à présent, le brouillard ne nous avait pas permis de l'apercevoir. C'était tellement beau et impressionnant que nous avons pris la décision de rester un jour de plus pour faire l'ascension jusqu'au cratère. C'est pas tous les jours qu'on peut escalader un volcan en activité !

Le Volcan Villarica (2847 m)
Avant tout, rassurez-vous, la dernière éruption violente du Volcan Villarica a eu lieu en 1971 et son activité est sans cesse surveillée par un groupe de scientifiques. Lorsque nous avons pris le chemin du volcan, à 4h du matin, les conditions volcaniques et météorologiques étaient idéales, sans quoi, tout aurait été annulé... De plus, l'ascension ne se fait pas sans guides expérimentés. Nous avons donc dû passer par une agence, qui nous avait prêté la veille tout le matériel nécessaire : combinaison, crampons, piolets, chaussures de haute montagne, casque, lampe, gants... 

Nous sommes arrivés en bus aux pieds du volcan, avec pour seul éclairage la pleine lune. Et la longue file de notre groupe s'est mise en marche dans le froid de la nuit, serpentant lentement sur les flancs du volcan, dérapant dans les pierres volcaniques, s'appuyant sur le piolet pour ne pas glisser sur la glace, toujours plus haut, vers ce cratère fumant aux couleurs orangées, qui nous captivait déjà... D'abord, il y a eu l'arrivée du soleil, découvrant sous nos yeux toute la vallée et les sommets environnants. Motivation pour gravir le reste. Courage ! Les derniers mètres furent les plus durs, comme toujours... Une pente de plus en plus abrupte, de plus en plus de mal à respirer... Et puis il était là ! Démontrant la grandeur et la force de la nature. Fumant, bouillonnant, émouvant. L'impression d'être l'un des rares privilégiés à assister à un tel spectacle... Nous n'avons pas vu de lave en fusion, non, mais le gargouillement omniprésent et les coulées aux milles couleurs nous rappelaient sa proximité. Glacés par le vent, les pieds douloureux en raison des chaussures, mais heureux et fiers, voilà comment nous nous sentions !

Retour en glissant sur les fesses, riche en sensations fortes, croisant les autres groupes de touristes, qui eux partaient plus tard... Petite sieste pour nous remettre de nos émotions et, en soirée, un concert d'un groupe de rock chilien, "Chancho en piedra" en compagnie d'une chilienne, Irenia. Et nous reprenons la route (ou plutôt le bus) vers de nouvelles aventures...

Pucón
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