2 et 3 janvier : le lac Titicaca (côté péruvien)

Arrivés à Puno tôt le matin (4h du mat.) car nous avions voyagé en bus pendant la nuit, nous pensions trouver la gare routière déserte et finir de nous réveiller tranquillement en attendant l'ouverture des agences... et  bien non !! A notre grande surprise, les tours opérateur organisant la visite du lac Titicaca se sont empressés de nous sauter dessus pour nous proposer leurs services... Et oui, au Pérou, le touriste est considéré comme un porte-monnaie ambulant et c'en est parfois énervant quqnd on aspire à un peu de tranquilité !
Nous avons donc étudié dès 4h, les possibilités qui s'offraient à nous et constaté avec déception que la visite des îles et du lac navigable le plus haut du monde (3800m d'altitude) est difficilement faisable sans passer par une agence qui t'offre le pack complet avec guide, logement et nourriture... Nous nous sommes finalement rabattus sur un tour organisé alors que ce n'était pas notre envie à la base.A 8h, nous étions sur le départ dans le port de Puno dans un petit bateau rempli de touristes de tous les horizons.

Première escale au bout d'une heure : les îles Uros qui sont des îles flottantes (mais qui ne se mangent pas ;). Nous avons débarqué sur l'île d'une famille qui nous attendait, entièrement vêtue du costume typique (chaque famille est regroupée sur une île et se déplaçe en bateau pour aller d'une île à l'autre). Nous avons alors eu droit à une dégustation de mets typiques (v. photos) et à des explications sur la fabrication des îles (qui ne sont pas naturelles mais fabriquées avec une épaisse couche compacte composée de roseaux flottants et appelé la totora) et le mode de vie des habitants, qui vivent essentiellement de l'artisanat destiné aux touristes. Après la visite de deux îles, nous avons repris bateau en direction de l'île Amantani...

La traversée devant durer 3h s'est prolongée d'une heure en raison du vent qui engendrait de grosses vagues empêchant d'approcher de l'île. Autant vous dire que ça secouait !!! Tous ceux qui me connaissent un peu sont en train de se dire : "et elle a vomi!!!" et bien non ! Je ne sais par quel miracle, j'ai tenu bon alors qu'autour de moi les gens sortaient des sacs en platiques, vomissaient dans les poubelles.. Enfin, je vous passe les détails, toujours est-il qu'on est arrivés à Amantani.
A notre arrivée, un groupe d'habitants nous attendait sur la plage : nous allions manger et dormir chez eux pour une nuit, partager des moments en leur compagnie. Nous, nous avons été reçus par Hermelenda, une jeune femme adorable qui s'est très bien occupée de nous : elle nous avait préparé une chambre et un bon repas dans sa petite maison sans eau courante ni electricité (comme toutes les maisons de l'île. Sur l'île, il n'y a pas non plus de voitures, ni de chiens !). A peine le temps d'engloutir le délicieux repas et de découvrir les travaux artisanaux de notre hôte qu'il fallait déjà repartir pour visiter l'île avec le guide : place du village, les collines Pachamama (= Terre Mère) et Pachatata (=Père Terre) dominant l'île et où se trouvent des temples incas et pré-incas. Arrivés en haut, un peu essoufflés en raison de l'altitude, nous avons accompli le rituel : faire trois fois le tour du temple (dans le bon sens ! encore faut-il savoir lequel...) avec des feuilles de coca puis faire un voeu tout en jetant les feuilles de coca par l'une des portes du temple. Si les feuilles ne sortent par, emportées par le vent ton voeu se réalisera ! Au coucher du soleil, après avoir visité les deux sites, nous nous sommes empressés de rentrer car sans électricité, il ne restait que la pleine lune pour nous éclairer un peu... Et la journée n'était pas fini : après une bonne soupe à la lumière des chandelles Hermelinda nous a revêtus des costumes traditionnels de l'îles et nous sommes partis dans la nuit pour ce que notre guide avait appelé la "discoteca típica" (tous les habitants de l'île acceuillant des touristes, les touristes et un groupe de musique floklorique dans une grande salle pour partager des danses par toujours traditionnelles...). Bref, des moments inoubliables sur l'île Amantani avec Hermelinda !! Nuit mémorable aussi car il pleuvait des cordes et on a bien cru que la maison n'allait pas résister...

Le lendemain matin, après avoir englouti une crêpe cuite au feu de bois et dit au revoir à notre hôte, nous avons repris la bateau en direction de la troisième et dernière île : Taquile, Patrimoine mondial de l'humanité pour ses tissus. En effet, sur l'île, tous les tissus et vêtements sont confectionnés à la main ou au métier à tisser par les habitants. Plus touristique que l'île d'Amantani, tout avons tout de même pris plaisir à découvrir durant notre promenade sur l'île, la population locale vacant à ses occupations textiles en habits typiques. Nous avons découvert la signification des ponpons des femmes et des chapeaux des hommes (différents selon qu'ils soient célibataires, à la recherche d'un partenaire, fiancés, mariés ou s'ils occupent une fonction importante au sein du village).
Et il était déjà temps de regagner Puno où nous avons passé la nuit avant de repartir le lendemain pour Cuzco.

Lac Titicaca
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